Voilà bien deux mois que la pêche nous sourit pas . Voilà deux mois que les descentes s’enchainent et ne produisent pas grand chose hormis Fred qui transforme toujours un essai en cours de partie… Nous revoilà donc partis pour une énième descente de la belle, avec toujours autant d’espoir de résultat mais il faudra se rendre à l’évidence, au bout d’une heure de pêche, rien dehors encore une fois. Chacun d’un coté à stripper les bordures, un derrière dans le courant central qui récupère, rien toujours rien … Le temps est compté, il est presque 16h et les enfants à récupérer à l’école, Yohan vient de fracturer sa canne, la merde quoi, je pose la canne et je décide de filmer les bras morts qui s’ouvrent à la dernière seconde, Yohan est devant, Fred derrière et là comme un éclair une envie d’aller voir de l’autre coté de cet énorme courant qui fait écrasé l’eau contre une falaise sous un bruit sourd et inquiétant. Je sais qu’une fois le courant passer s’ouvre un endroit magique, dix coup de pagaies bien franches et le danger et écarter, en deux secondes on passe de l’enfer au paradis. Je remonte jusqu’à l’endroit recherché debout sur le bateau pour mieux voir ces habitants. Carpes, poissons blancs, chevesnes, tout y est. Un énorme éclair vif me traverse devant le canoë, c’est sûr je viens de voir une énorme truite, c’est mort pour celle là… Le dessus du coin est magnifique, courant porteur sur un banc de sable clair, eau cristalline qui se termine dans une fosse profonde bleu turquoise, j’arrive à pas de velours sur le coté et prends délicatement ma canne, sort 10 mètres de soie et l’objectif et de faire passer mon streamer assez profond juste en travers de la cassure. La DI 7 fait descendre le streamer dans les abysses, je strippe très rapidement pour éviter au poisson qu’il ait le temps de voir le leurre déguisé, le choc est terrible, l’adrénaline coule à flot , je suis attelé à la truite de ma vie … 15 mètres de soie sont parties, la bête c’est assagie d’un seul coup, c’est pas une truite c’est sûr, un broc surement, la déception quand même, j’essaye de récupérer un peu de soie et revoilà un rush qui m’en reprend 5 mètres de plus… Les difficultés sont nombreuses, je suis en bateau, je peux pas descendre dans l’eau c’est trop profond, les berges sont faites de rochers ou de bois morts, des pousses de peupliers tout les 5 mètres des troncs et pour finir je suis en 25 % sans brins d’acier et mes potes sont déjà loin … mission impossible… On vous réserve donc la suite en vidéo à Argentat pour la fête de la pêche à la mouche le 13 au soir … A bientôt pour d’autres aventures Stef@