Triathlon lotois.

27 mai 2012

46 - Lot

Dordogne

fly.only

Je n’ai jamais vraiment aimé le vélo, je trouve que ça file la gerbe, et celui-ci me le rend bien. Mais lorsqu’on veut faire une descente et que les copains bossent, il faut bien pédaler… J’ai donc du ressortir mon vieux VTT qui traînait négligemment dehors, envahit par les herbes folles. La roue arrière est crevée (valve pourrie et arrachée), la chaîne est intégralement rouillée mais le reste semble fonctionner. Il me faudra deux bonnes heures à coup de dégrippant pour, maillon après maillon, à l’aide de deux pinces, débloquer l’intégralité de la chaîne. Après ce traitement de choc, je peux librement pédaler pour avancer mais pas rétro pédaler. On fera avec. 15 h, direction le Lot et ses petites routes sinueuses. Je dépose le bateau et tout le matériel au point de départ. Il y a foule au bord de l’eau en ce lundi de pentecôte. Et j’espère que personne ne va me taxer tout mon matos avant mon retour. Puis je pars déposer la voiture 15 km plus bas. Les premiers coup de pédales me font craindre le pire : les freins sont inefficaces en raison d’un bain au WD40 et la roue arrière, sous gonflée gondole comme si elle était voilée. 15 km, ce n’est pas grand chose. Sauf que les falaises qui font la beauté du site obligent la route à passer par les crêtes. Et il ne me faut pas longtemps pour découvrir des muscles dont j’avais oublié l’existence. Pour passer le temps, à la manière d’un skieur avant une descente à Val d’Isère, je me remémore mentalement chaque mètre du parcours à effectuer : les coups à pêcher, les endroits où il faut traverser, les berges piégeuses où le courant déporte… 50 minutes d’effort plus tard, le postérieur en compote j’arrive enfin en nage au bateau. Enfiler le wadder et le gilet de sauvetage en mousse est un vrai supplice mais j’ai passé la première épreuve : le vélo. Place au bateau. Et première constatation, ça pousse. La rivière est entre 250 et 300 m3/s. Traverser pour gagner les coups porteur n’est pas simple et va finir de me vider en énergie. Mais transpirer un peu plus me fera du bien. Dernière épreuve de ce triathlon lotois : la pêche. Et là, rien de simple. Les postes à pêcher sont d’une évidence rare mais très très très compliqués à prospecter. Il y a d’abord une impossibilité gravitationnelle à résoudre : même avec une soie hyper lestée type Di7, un streamer hyper plombé au tungstène, il est impossible de faire descendre une mouche de plus de 40 cm sur les 2 premiers mètres de dérive. Or à ce débit, la majorité des postes ont entre 1 m et 2 m de fond. Deuxième défi, technique celui là : il faut lancer de manière hyper précise dans des conditions extrêmes. Les fenêtres de posés font tout au plus 50 X 50 cm. Il faut les atteindre à des distances comprises entre 12 et 20 m, en lançant depuis un bateau en dérive rapide avec une Di7 et une enclume tungstène en guise de mouche. Autant dire qu’on touche les limites de la pêche à la mouche. Ajouté à cela une absence quasi totale de mouches, très peu d’activité et on obtient le cocktail parfait pour une bredouille. Les paysages sont toutefois sublimes et les nuées de moustiques voraces. Par deux fois tout de même, le miracle se produira rendant la situation limpide. De petits poissons mais si instructifs. Aujourd’hui, j’ai des courbatures mais je prépare quand même ma prochaine sortie de pêche. En modifiant les mouches, je peux peut-être gagner qques centimètres de plongée sans trop nuire à la précision. Passion quand tu nous tiens…

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