Il a beaucoup plu sur les versants sud, et là-bas surtout, vers l’est, le Somail, les Cévennes… à tel point que je me demandais ce qu’il en serait des ruisseaux du versant Tarnais de la Montagne Noire. Les nuages épais barrent tout horizon, le vieux massif se cache sous le coton froid qui se déchire à peine par instants. Remonter le long de la vallée, suivre avec soulagement un cours d’eau bien rempli mais sans excès. Cet épisode pluvieux aux franges des catastrophes proches a fait du bien à la forêt, et partant, à la rivière. Sous le tapis des feuilles lourdes, la source où nous venions encore chercher notre eau il y a quelques années donne un jet clair et froid : cet été, la seule fois depuis toujours, elle avait tari…