Nous voici au bord de l’eau. Pas le temps de tergiverser, les soirées s’amenuisent de jours en jours et bientôt, la luminosité ne sera plus suffisante pour distinguer aussi bien nos mouches que ces gourgandines mouchetées. Jean Marc descend plus aval sur le plaqué qui tant de fois l’a fait râler (…) tandis que lascivement j’immerge mes chevilles. J’observe les bordures à l’affût du moindre indice. Des vandoises s’agitent sur les quelques chironomes émergents, aubaine pour le pêcheur impatient ! Elles ne résistèrent pas à la sollicitation et bientôt, j’admirais leurs reflets argentés. Désolé les filles, ce n’était que la mise en jambe après 16 jours sans palm. Les réflexes ne se sont pas évaporés car une forme familière attire plus précisément mon regard. Posée sur le fond, la queue frétillante, elle est en chasse ! 1, 2 puis 3 passages la laisseront de marbre. Je troque rapidement le petit voilier contre la trop célèbre « tête cuivre ». 1er posé, trop court ! 2ème, elle s’immerge lentement et je vois la jeune naïve se précipiter…ferrage trop tôt, ratée ! Et m….. ! De frêles éphémères commencent à monter provoquant de ci, de là, quelques ronds enchanteurs. Je fixe la veine généralement « habitée », rien. Tant pis, je ne peux me résigner, la nymphe au fil sera ma technique de prospection…les cheucheux ont appréciés. Après de nouvelles dérives, et la soirée bien avancée, nos amies ponctuées ont retrouvé un peu de leur vigueur et quelques unes sont venues nous saluer. Suivant de (trop) nombreux jours de réflexion, cette petite sortie qui plus est post boulot, m’a fait rudement du bien, merci mon ami !
