Une semaine difficile!

2 juillet 2011

64 - Pyrénées-Atlantiques

Gave d'Oloron

Jota

Cela faisait quelques temps que j’avais préparé ce voyage dans les Pyrénées, l’anxiété montait jour après jour. Je me demandais comment seraient les rivières, comment seraient les truites, comment serait mon guide et les gens du pays. Pas de crainte, bien sûr, je connais assez bien la France, que j’adore. Mais c’était une première pour moi, quitter la maison pour une semaine de pêche, rien que de la pêche! Le 22, je prépare finalment ma voiture, après une journée de travail. Le 23 à 8 heures du matin, je prends la route. Cela fait tout de même 926 Kms de trajet, je les fais assez tranquile. Arrivé au gîte vers 19 heures, Hervé Baltar m’attend. Sympathie au rendez-vous, tout de suite je me sens très à l’aise. On parle de mes attentes, des objectifs de mon voyage. Je lui fait savoir que je veux pêcher les truites comme eux. Pas pêcher l’eau. Traquer les poissons, un par un, au risque de ne limiter mes chances de prises à cause de mon bas niveau technique. Qu’importe, je suis lá pour me détendre, et pour apprendre! Première journée, le Gave d’Oloron. Je reste perplexe, car jamais peché une rivière aussi large, aussi majestueuse. On scrute les bordures, la chaleur qui se fait sentir ne facilite pas notre tâche. Des poissons très mefiants ne permetent pas de faire mes premiers essais. Mon moral est à un bon niveau. On profite des chaleurs du debut d’aprés midi pour faire des corrections de ma technique de lancer et mes (nombreux) défauts. Pas d’activité, on décide de rentrer pour une petite siesta, et de tenter le coup du soir. Vers 20 heures, déjà au bord de l’eau, quelques eclosions, pas beaucoup. Avec de la patience, on attend. On aperçoit, assez proche de nous, des legers gobages, à intervals réguliers. Hervé en retrait, je m’approche lentement. J’arrive pas à bien placer mon satané de lancer. Au bout de quelques essais, sans effrayer dame fario, j’arrive à faire un lancer parfait. La mouche dérive, bien dans la bonne veine d’eau. La truite va monter? Elle monte mais, un très leger dragage au dernier moment fait que la truite n’a pas pris la mouche et l’on aperçoit sa dorsale. Ne m’etant pas aperçu bien de ceci, et plein d’emotions, je ferre d’instint. Fini. Le poisson ne montera plus malgré de longues minutes d’attente. On rentre… Deuxième journée, le Saison. Une chaleur terrible, très peu de truites dehors, trop craintives, pas de chance. C’est l’occasion d’attendre un Gobnaute, Squamish. Rencontre en fin d’après midi au village, on se prend une bière, et on se decide à faire un coup du soir. Quelques poissons dehors. Fab m’indique le gobage le plus prometeur. Je l’attaque, tant bien que mal. Au 4ème passage, et aprés trois ferrages ratés, le carbonne plie! Dame Fario prend le courant, et ma Phoenix DT4 avec. Je la laisse faire. Je la contrarie, elle commence à remonter la rivière. J’arrive à maintenir le contact. Pas un gros poisson, mais beau tout de même, et très combatif. Au bout de quelques minutes (qui pour moi ont semblé une eternité), elle céde. Fab se place en aval, épuisete en main. je remonte la truite en surface et puis la laisse deriver vers Fab en prennant avantage du courant. Epuisete. Ça y est! Wow!!!! Quelle émotion! Vite, on prend deux trois photos, elle fait dans les 35 cm, pas un monstre, mais une très belle! Allez, reanimation, et je me sens encore plus heureux quand elle reprend ses esprits et repart!!! Wooooooooow! Troisième et quatrième jours, toujours une terrible chaleur, peu de poissons dehors. et des difficils!! Comme je les aime, malgré ne pas avoir pu en toucher aucun. Je prends connaissance avec d’autres pêcheurs du coin. Tous très sympathiques. C’est ça aussi la détente. Partager ses émotions. Manger de la bonne bouffe et boire une bière entre copains. Cinquième et dernière journée, la chaleur s’en va, mais vient un temps frisquet. Occasion d’essayer à nouveau les poissons du Gave d’Oloron. Difficiles, difficiles!! Rendez-vous est pris avec Tacon64. Encore un Gobnaute très sympathique, que je salue au passage. L’aprés midi, on décide de se rencontrer sur le Saison. Fab est en attente d’un bon moment pour prendre des photos. Au final, je me vois decerner le prix de la preserverance, aprés avoir passé environ une heure sur la même truite sans perdre mes esprits. J’arrive finalment à la faire monter sur ma mouche. La soie n’est pas assez tendue. Le ferrage n’est pas assez efficace. Je sens deux coups de tête enragées, je tire pour redresser ma soie, mais plus rien. Dommage. Encore une erreur technique à rectifier. Malgré le temps pluvieux, one tente le coup du soir. Ce sont mes derniers moments. Quelques insects, pas beaucoup. Mais on croit que cela peut demarrer à tout instant. Et non. Toutefois, un beau gobage attire notre attention. Tous me laissent les honneurs. Placé, je fais des lancers trois quarts amont, en séche bien sûr. Je n’y arrive pas comme il faut. Je change de mouche plus d’une fois. Rien. Le poisson s’arretera plus d’une fois, et mois je m’arreterais de lancer autant de fois. Hervé se souvient alors que j’arrive à faire des lancers et des posers corrects trois quarts aval. Il me dit de remonter un peu la rivière et de tenter le coup. Un premier passage presque parfait, mais pas de gobage. Un deuxième passage très bon, et le voilá le gobage tant attendu. Ferrage. Je la sens pas courts instants, je tire la soie pour debuter le combat, mais elle s’en va, decrochée… On remonte la rivière vers les voitures. C’est fini pour aujourd’hui et pour ce séjour. On se quitte, les copains. Au bilan, des conditions de pêche très difficiles (chaleur), des poissons très farouches, mais beaucoup d’apprentissage sur une realité differente de celle avec laquelle je suis habitué ici au Portugal. Pas que les truites ici soyent plus faciles, mais des stratégies differentes, des approches differentes. Mais au final, une même et grandiose passion! J’en suis très content de ce séjour et j’en ai plein la tête. des émotions, des connaissances. Et puis l’amitié qui reste avec tous ceux avec qui j’ai pu partager des moments au bord de l’eau. Encore un salut à Hervé, Squamish et Tacon64. Au revoir, le Gave, au revoir le Saison. Au septième jour je reprends la route, encore 926 Kms. Qui sait quand je pourrais retourner dans ces paysages merveilleux du Béarn!!!!

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