Hier après une nouvelle journée à « bosser » sur la maison et dans le jardin, je décide d’aller voir comment se portent les petites sauvages du Tarun qui s’écoule non loin de chez moi. Je pressentais déjà quelques difficultés à voir le vent souffler son air frais dans les arbres. Arrivé sur place, j’ai l’impression que le vent est encore plus fort. Qu’à cela ne tienne, ça ne m’arrêtera pas pour ma première sortie sérieuse sur cette rivière depuis l’ouverture. Comme partout le niveau est particulièrement bas pour la saison. Des bancs de graviers et de sable sont découverts ici et là, comme en plein mois d’août. Quelques insectes virevoltent dans une grande confusion liée au vent. Je débute la pêche sur une grande ligne droite d’une centaine de mètre qui permet de bien voir ce qui se passe sur la rivière. A l’approche du premier méandre je me rends à l’évidence : la pêche sera très difficile. En effet, je n’ai pas vu un un seul gobage. Ça commence bien mal, me dis-je. Et au détour du méandre, Je surprend enfin deux gobages à quelques mètres d’écart. Mais les petites sauvages seront tatillonnes et rien n’y fera. Vu la taille supposée des poissons, je n’insiste pas trop et poursuit mon chemin. Je repère un nouveau gobage, qui semble être le fait d’un plus gros poisson cette fois. Après quelques passages infructueux, je diminue le diamètre de ma pointe et noue une mouche plus discrète. Et au premier passage, la truite monte comme une furie. Elle doit faire 20 cm, pas plus. Quelques minutes plus tard, je bute à nouveau sur un poisson pas vraiment coopératif. Je décide alors de passer en nymphe et la piquerais assez facilement, ainsi que un ou deux autres petits poissons qui se laisseront leurrer un peu plus loin. Compte tenu des difficiles conditions de pêche, je décide d’abandonner la partie pour revenir les jours meilleurs. A très bientôt les petites sauvages.