Un rendez-vous qui se termine tôt, le matos dans le coffre, il ne m’en fallait pas plus pour aller faire un détour rapide sur la Saulx. C’est la seule rivière du département qui n’est pas encore fermée pour cause de sécheresse. Certes il y a encore de l’eau mais c’est quand même la misère. Les fonds sont complétement colmatés par les herbes et les algues filamenteuses. Les poissons sont biens là mais très discrets quelque uns gobent même mais regardent longuement la mouche avant de la prendre. En nymphe à vue c’est au moins aussi dur, la canne un peu trop en l’air ou le pas de trop est souvent fatal pour caler le poisson. 3 jolis poissons me feront quand même l’honneur de visiter le fond de l’épuisette. Trois truites de taille assez similaire mais avec trois robes différentes: si elles ont toutes la même morphologie et la couleur bronze caractéristique des poissons de la rivière, l’une n’a que de petits points oranges, l’autre que des points noir et la dernière pratiquement pas de point (vive la diversité). La dernière a été la plus dure à séduire, elle gobait contre la berge d’en face de façon sporadique, après quatre changements de mouche c’est finalement sur une mouche de mai que la belle a succombé. De quoi repartir tout de même comblé, mais il y a pas à dire: il faut de l’eau…
