En ces temps difficiles (voir les news précédentes sur le Nord –Est), les 3 compères et moi avons décidé de partir pour un coup du soir loin de nos bases habituelles. Direction la Saulx, seule rivière rescapée du secteur. Sur place, nous constatons un niveau relativement correct pour la saison, un bon point ! Le profil nous incite à nous séparer. Jean Marc attaquera plus bas à la recherche de dame fario tandis que Fred et moi-même scruterons les radiers et veines porteuses à la recherche d’éventuels compagnons à étendard. Nous convenons de nous retrouver en fin de soirée sur les courants les plus vifs. L’observation fut le maître mot de la soirée. Sur la queue de la première veine, 2 ombrets d’environ 25, se saisissent des nymphes passant à leur portée. Pour se mettre en jambe, ça fait toujours plaisir. Malgré leurs visites, ils dédaigneront mon imitation pour s’emparer de celle du Champion. Pas l’ombre d’un rond ne percera les reflets dorés de cette fin d’après-midi. Nymphes et autres sollicitations ne convaincront aucun partenaire qu’il soit cheucheu, vandoises, barbus ou salmonidés. La rivière semble n’abriter que des vaches ! En effet, à plusieurs endroits, elles pataugent dans le lit du cours d’eau. Finalement, Fred s’attèle à faire monter un poisson gobant sous une frondaison chatoyante de saule. Un beau cheucheu finira par saisir son frêle voilier. Un courant semble appeler une nymphe lourde. Je réponds donc gentiment à la demande et après une sensation d’accrochage, je mettrais au sec un beau barbillon qui sauvera ma soirée. Bientôt, Jean Marc nous rejoint et les envolées des premières mannes n’éveilleront qu’une multitude de vandoises avides de chair blanche. Nous sommes bien loin des fastes du mois précédent, et nos esprits se tournent déjà vers un certain mois de juin 2011…