Mon contact sur place m’avait prévenu : « c’est mort, il fait trop froid, l’eau est cristalline on voit les nageoires des poissons par 2 mètres de fond, elles mordent en 8% mais pas possible de les ramener… ». Mais il m’en fallait plus pour ne pas profiter d’une demi journée de congés, donc direction la rivière : température de l’eau = 9°C, température de l’air = 9°C, beaucoup de vent, quelques bonnes averses, une luminosité minable, un vrai temps de novembre quoi ! Mais l’eau est restée à peu près claire sur l’amont malgré les pluies de la nuit. Premier poisson vu, premier refus. Le 11,7% doit ressembler à du câble à vélo dans cette eau de Vittel mais si c’est pour accrocher les poissons et casser cela ne sert à rien de descendre plus bas. Puis dans un retour, un vrai poisson, celui que l’on voit de loin. Pas beaucoup de recul pour lancer, après deux accrochages et nymphes hors d’usage, la petite boule de poil est parvenue à la bête (pas facile avec ce vent) et descend doucement. Elle a bougé, je ferre, elle est au bout. Le cri de joie ne viendra que 5 minutes plus tard, juste le temps de me déparalyser, mais bizarre la bataille s’éternise et puis sur un énième départ, le mou dans la ligne et sur le visage. J’ai peur que l’hameçon ne se soit ouvert mais non il est bien droit mais les deux écailles accrochées dessus me laisse penser que le poisson n’était pas pris par la gueule, c’était pour cela que la bataille était si longue…rien à regretter. Finalement je ferai quand même un beau poisson (bien plus petit que le premier) avec une petite nymphe de mouche de mai et deux autres en sèche. De quoi repartir réchauffé…
