Un petit séjour à Besançon pour aller chercher du bois d’acacia pour faire ma terrasse me donne l’occasion de rendre visite à mon grand amour de toujours la Loue. Bien que pêchant le plus souvent en moyenne et basse Loue, je décide de commencer par le No kill d’Ornans, et en arrivant, mes craintes se justifient, la rivière est haute et légèrement teintée, mais c’est souvent meilleur que les eaux très claires. Je commence en nymphe là où je sais que se tient un banc de très gros ombres, rien pendant 1/2 heure. Je me rend alors sur un plat où la densité est exceptionelle et où les ombres gobent quand il n’y a aucun gobages ailleurs (il y a quelques endroit comme ça sur la Loue j’en connais deux). Pas de gobages, j’attaque en nymphe, premier passage, une tape, ça commence bien. Deuxième dérive, une autre touche, troisième lancer, encore une, je regarde ma nymphe, la pointe de l’hameçon est cassée….. Le Loue me donnera cet après-midi, un de ces moments divins qui nous font lui pardonner les bredouilles, les gadins, les crues juste au moment où l’on vient pêcher, etc….. Pendant deux heures, je toucherai une douzaine de poissons, dont 2 ombres de plus de 50 (décrochés tous les deux), et trois truites. Vers 17 h j’aurais même des beaux gobages alors que l’eau devient de plus en plus trouble. la Loue monte à vue d’oeil, l’avant crue est toujours un moment propice. Vers 19 h je descend juste en aval du no kill espérant toucher une des grosses truites qui s’y trouvent, ce sera une petite de 32. Vers 20h , la Loue est vraiment trop haute, je rentre. Le lendemain, l’eau est café au lait, impêchable. Le surlendemain, un coup d’oeil aux niveaux sur internet, ils sont presque revenus à ceux de cette merveilleuse journée, j’y vais. Le temps d’arriver, la Loue déborde, et c’est rapé pour quelques jours, je rentre alors à Paris, heureux, car la belle c’est offerte à moi, pauvre pêcheur, un seul après midi sur la semaine, certes, mais c’était tellement bien…… Alainpeniche