Bonjour à tous, Vacances pas très halieutiques pour moi. Sur trois semaines, 12 jours non stop de travaux à la maison, et l’impression de reprendre le boulot totalement lessivé. Ceci étant j’ai pu faire un saut en Corrèze voir ma famille. Et profiter de l’occasion pour me ruer sur une rivière que j’adore mais n’avais jamais pêché à la mouche, j’ai nommé la Vézère. Bien qu’en deuxième catégorie à l’endroit où je me rends, j’y ai sorti des truites, mais aussi des barbeaux et de nombreux chevesnes. Bref la rivière me semblait une destination idéale pour des virées pas prises de tête. Et ben ça a été galère. Premier soir, un papy moucheur rentre dans l’eau 20 m en amont (à portée de mouche) ; je reste donc comme un con sur ma caillasse à pêcher toute la soirée la même veine d’eau… C’est vrai que ça manquait de place, car sur plus d’un km, nous étions… deux ! Deuxième et troisième soir, malgré un temps gris, une eau fraiche et un bon débit, une couleur un peu piquée mais pas trop et des éclosions à profusion, je n’ai réussi à prendre que trois bébés chevesnes, dont un qui m’a occupé une bonne vingtaine de minutes, car gobant sous une branche dans un contre courant, bref un vrai poste à belle mémère… Pourtant la Vézère est ici la parfaite rivière à mouche. Large de 15 à 30 voire 40 m, elle alterne lisses parsemés de gros blocs, petits seuils, bouillons, larges méandres et renoncules, fraicheur d’un sous bois qui vient ombrager les rives sans être un réceptacle à mouches pour autant, le tout avec une profondeur moyenne d’un bon mètre. Heureusement, une vision de rêve est venu troubler la morne monotonie de cessions pêche sans poissons et sans activité. Alors que j’accompagnais ma mouche des yeux vers un petit rocher que j’imaginais bien le refuge d’un poisson, un joli petit museau surgit de l’onde puis une longue silhouette ondoit majestueusement dans l’eau, avec une grâce qui suspend le temps… Je viens de voir ma première loutre… Alx