Une buse meurt un jour de février, sur les bords de Saône, je prélève quelques plumes pour faire des corps de nymphes… 18h aujourd’hui, l’heure d’été me dégage deux belles heures sur les bords de l’Ain… Un peu avant, j’ai regardé les niveaux sur le net, 240 m cubes, ce sera les lônes et les gros cyprins qui y patrouillent. 18h30, je longe un bras d’eau transparente, en un mois la végétation a explosé autour et dans l’eau. Au milieu de la petite jungle aquatique en formation, carpes, brèmes et chevesnes ondoient, filant à toutes nageoires quand mon ombre les surplombe. Premier lancer, dans un arbre, je perds toute ma pointe. Je me dis que la série noire ne peut pas continuer éternellement… Je remonte une pointe en 12°°, une nymphe tête argentée, corps blanc gris (rémige de buse) et un peu de dubbing orange. J’aperçois un gros pépère de chevesne qui patrouille, premier lancer, la nymphe tombe à 30 cm, le bruit l’attire et je vois son grand four blanc s’ouvrir, le temps qu’il mâchouille et se questionne, ferrage… Le combat n’a pas été homérique, départ mollasson, puis jeu de cache cache dans les herbiers… Mais le principal, premier gros poisson dans l’Ain, un soir après le boulot, franchement ça recharge les batteries !! Merci pour vos merdes d’encouragements, ce gros cheucheu c’est spécial dédicace pour vous !!