Après 11 mois d’interruption, le lac de la salamandre a réouvert le 1er octobre dernier. J’y retournais donc samedi avec joie, et n’ai pas été déçu. Le lac est toujours aussi beau, très sauvage, au milieu de dunes de silice, une sorte de sable blanc abrasif (attention de bien rincer le matériel après usage…) qui permet en outre, par filtrage, une eau d’une étonnante clareté. Un premier petit tour de lac suscite les remarques suivantes : Tous d’abors, par ce temps doux, avec un brouillard qui se lèvera progressivement, ça se passe presque uniquement en sèche (chiros et terrestres) On trouve beaucoup de farios entre 30 et 40 cm très inégalement réparties, qu’on prendra en prospectant les bordures ou par véritables bancs, en wadding, sur certains haut fonds. Je ne trouverai les autres espèces que plus tard : plus imposantes, elles sont également beaucoup plus combattives : essentiellement des arcs, quelques beaux saumons de fontaine, des truites bleues et enfin quelques tricloïdes (sortes d’arcs très rouges incroyablement combattives du fait de leur absence d’organes génitaux : pour idée, un spécimen de moins de deux kilos m’a mené au backing sur 14 centièmes). Mention spéciale à Vincent, très sympa, totalement dévoué à ses clients et qui pêchera volontiers avec vous. Je prendrai au total une trentaine de poissons, ce qui apparaît normal sur des truites pour l’essentiel fraichement lâchées. Durant l’après midi, je vivrai une très grande émotion lorsque je piquerai un monstrueux bécard tricloïde de plus de 70 dont la touche ultraviolente au streamer sera suivie d’un bond gigantesque qui atomisera instantanément mon « petit » 17 centièmes… j’en tremble encore… Au final, j’aime encore la Salamandre. Un réservoir un peu cher (50 euros/jour), mais de qualité exceptionnelle.