Il y a des jours où le fait d’aller à la pêche s’impose tout seul. Il a suffit que ma femme me dise qu’il y avait tellement de fourmis volantes ce matin au marché à Sarlat que les gens étaient génés pour comprendre que ça serait un jour pour pêcher avec des fourmis. J’aime bien les retombées de fourmis. Elles mettent à table tous les poissons de la rivière. Les ombres en redeviennent faciles. Donc avant de partir, je monte une série de ces bestioles noires. Allez, partie de pêche détente dans le parcours de Beaulieu. Arrivé sur place, pas de ronds. Pas grave, les premiers passages en nymphe montrent que les poissons sont très très actifs sous l’eau. Après une heure et demi intense, déjà rassasié de prises, je me résigne quand même à passer en sèche parce que pêcher en nymphe lorsque ça gobe, c’est pas mon truc. Et là, je constate que c’est bien le jour Z, le jour des fourmiZ pour moi. Chaque poisson qui gobe monte systèmatiquement sur mon imitation. C’est bon lorsque les poissons prennent bien. Puis la luminosité baisse, pour tester, je mets un proto de fourmi. En fait, lorsque je fais une série, à la fin, je fais toujours une variante pour voir. Eh bien, ça a été vite vu. Les 5 ombres que j’ai attaqués avec ce proto ont été pris au premier passage. Miam, c’est bon la fourmi. Puis ça a été l’heure des sedges. Miam, c’est bon les sedges. Il est des jours où le nombre indescent de poissons qui succombent à votre mouche vous confirme qu’il ne faut pas résister au fait d’aller à la pêche un jour où cela s’impose tout seul.
