Deux années de pêche à la mouche sur cette riviére mythique qui a fait couler tant d’encre de part sa beauté, sa poésie, son mystére et sa face cachée dont l’ombre de l’ombre dissimule une parfaite harmonie. Je suis persistant et m’en vais comme tant de coup du soir préparé ma canne dans l’espoir de vivre ce moment si attendu , de pouvoir ne serait-ce qu’une fois toucher ce poisson roi. J’aime la solitude ce cette pêche, le calme qu’engendre l’attente, la contemplation une fois de plus de cette dordogne qui court, nous montre son expérience et ces images arrachés des bordures et paysage depuis sa source….et pourtant elle parait si paisible et sereine. Ce soir la, la solitude est brisée par la rencontre d’un mystérieux personnage qui ce soir a préféré s’allonger sur l’herbe en fumant sa pipe et préférant pecher avec ses yeux plutot qu’avec ses cannes. Comme dans toutes les rencontres, un transfert de connaissance s’opére de façon naturel et au dela des aspects techniques qu’il a corrigé, une leçon de philosophie et poésie m’a été donné sur la façon d’aborder le fruit de cette magnifique riviére qui abrite Thymallus. Je rentre chez moi en longeant la dordogne d’un air rêveur, le soleil se couche faisant briller comme par magie des milliers d’ombres à la surface de l’eau. Soulagé d’être un peu plus riche d’expérience je m’endors heureux. La journée suivante, je ne pense qu’aux pêches que je pourrai faire et à la capture de ce poisson, je me sens fort et capable d’en capturer 10, 100 même Mille d’au moins 60 cm !!! Oui je suis sur et confiant, il m’attend ! Je reviens le soir suivant au même endroit, il était la et m’attendait à l’ombre de ce soleil couchant mais cette fois-ci il ne fumait pas la pipe…Je ne leurs aurais jamais dit suffisamment merci.
