Retour sur la Vienne en deuxième catégorie pour tater de l’ombre, rivière que j’avais délaissé depuis de nombreuses années en cette saison, pour cause de pêche automnale des migrateurs . Je décide de commmencer sur une de mes gravières préférées de l’aval, jadis honnêtement peuplée, mais surtout moins fréquentée que les parcours de l’amont. Hélas, dès le premier coup d’oeil, je constate que le niveau est beaucoup trop haut pour espérer quelque chose de bon. Après avoir fait le héron pendant une bonne demi-heure je dois me résoudre à l’évidence : pas d’activité en surface malgré quelques éclosions, et pas moyen de s’avancer assez pour pêcher en noyée les veines les plus intéressantes. Je ne saurais pas si le secteur est toujours peuplé. Je me replie alors sur la partie haute de la deuxième catégorie où, là aussi, je peux constater les niveaux sont trop haut et pour cause, la Maulde est à ras bord. Maudits barrages ! D’ailleurs, je suis seul sur le parcours et en cette saison, pour un samedi, c’est carrément exceptionnel. Après quelques aller-retours sur les berges, sans entrevoir aucun gobage, je décide de rentrer. Un dernier coup d’oeil sur l’eau avant de me diriger vers la voiture et là, miracle, un premier rond sur l’eau. Aussi sec je me met à l’eau, au moins je n’aurais pas fait le voyage pour rien! Premier passage, première montée, mais refus; il s’agit d’un ombret que je laisse tranquille : pas besoin de l’éduquer. Soudain, vers dix-sept heures, alors que je regagne la rive, l’eau se met subitement à baisser et, en quelque minutes, on peut voir une belle éclosion et les gobages qui vont avec. Je tente ma chance sur un poisson qui à première vue me semble correct au vu de son étendard qui sors de l’eau chaque fois qu’il prend un insecte, mais, il faut se méfier. Après deux refus, il prend ma mouche mais je casse au ferrage. Très rapidement, avec le froid qui tombe, les mouches disparaissent et les ombres ne montent plus . L’éclosion n’aura duré qu’une petite demi-heure. Ce sera tout pour aujourd’hui, dommage que la rivière n’ait pas été pêchable plus tôt, avec le temps qu’il faisait (doux avec petites pluies intermittentes) celà aurait pu être très bon. Enfin, les ombres sont toujours là!