GROSSARLBACH Landhotel Almrösl à HUTTSCHLAG Séjour du 4 au 11 août 2005. C’était avant que ne s’abattent l’Autriche et les pays voisins les déluges dont les médias nous ont rapporté les conséquences. J’avais quitté la France sous la canicule, j’ai trouvé cette haute vallée (1000 mètres) dans la fraîcheur : il faisait 7° le matin et il neigeait sur les hauteurs ; un jour de grand beau temps et cinq jours de pluie, mais malgré cela, le Grossarlbach a toujours été pêchable. Situation : Huttschlag, où se trouve l’hôtel lui-même placé au centre du parcours, est à environ 80 kilomètres au sud de Salzburg, en bordure du « Nationalpark Hohe Tauern ». Dans sa partie aval, de Grossarl à la limite du parc, le Grossarlbach est un torrent de montagne de 6 à 8 mètres de large pour une profondeur moyenne de 60 centimètres ; facilement accessible car longé par la route sur tout son parcours, il passe à moins de 100 mètres de l’hôtel; à l’époque où je m’y trouvais, je n’ai pêché que la partie située en amont de Huttschlag : un petit affluent débouchant près de l’hôtel déversait en continu des eaux laiteuses troublant fortement le Grossarl. Dans ce secteur on pêche le plus souvent à deux longueurs de canne ; les gobages sont inexistants ou difficilement visibles ; des mouches simples, flottant bien, en poils de cervidés sur hameçons 14 à 16 m’ont donné de très bons résultats ; en pêchant les postes présumés, près des berges ou derrière les rochers, j’ai pris de très très nombreux poissons de 25 à 45 cm. Le patron de l’hôtel qui gère le parcours, pêcheur lui-même, affirme que tous les poissons du Grossarlbach sont des « farios naturelles »… ; j’ai pris sur ce parcours deux types de poissons : des truites fario à robe claire, dont certaines me semblaient amaigries et avoir de grosses têtes (l’hiver ayant duré jusqu’au mois de mai en serait la cause), d’autres farios à la robe plus sombre paraissant « normales » et une seule truite arc-en-ciel. Dans la partie amont du parcours, c’est à dire en remontant de la limite du parc jusqu’au lac, c’est une rivière de plaine aux eaux très calmes et particulièrement limpides ; j’ai trouvé cette partie moins intéressante, et pourtant on voit les truites à plus de quinze mètres. Moyennant une approche discrète, les poissons peuvent être attaqués en NAV mais ils sont très méfiants et ma technique NAV, très très approximative, ne m’a pas permis d’en tromper beaucoup ! Des gobages apparaissent régulièrement et les poissons peuvent être sollicités en sèche à distance : il faudra allonger et affiner le bas de ligne pour faire monter les poissons sur des imitations de plus petite taille que dans la partie aval. Le lac, d’une bonne centaine de mètres de long pour environ 50 de large, fait également partie du parcours géré par l’hôtel : en raison de sa profondeur, on ne peut entrer dans ses eaux parfaitement claires qu’à son extrémité amont, mais on peut en faire le tour complet sur un sentier. Des poissons – farios et saumons de fontaine peu farouches – sont en maraude sur les bordures ; facilement accessibles, ils sont surtout intéressés par le pain que leur lancent les randonneurs de passage ( un enfant peut s’amuser en utilisant une nymphe « blanc mie de pain »…). J’y ai fait un coup du soir intéressant en me postant sur la partie amont du lac, en m’attaquant à de beaux poissons qui commençaient à sortir au large le soir venant, intéressés par les sedges qui tombaient des arbres des bordures. Accueil : Petit hôtel familial offrant des prestations d’un excellent rapport qualité-prix : un séjour d’une semaine en demi-pension m’a coûté 390 euros, licence de pêche comprise ; un accompagnant non-pêcheur paie 280 euros pour la demi-pension. Les repas du soir, dont on aura choisi la composition au petit-déjeuner, sont servis de 18h00 à 19h30, selon l’usage germanique ; en se mettant à table dès 18h00, il est possible de se ménager un temps suffisant pour faire le coup du soir ( ne pas oublier que même s’il n’y a pas de décalage horaire, en Autriche, la nuit tombe environ une heure plus tôt qu’en France). Au soir de mon arrivée, le patron, qui ne parle malheureusement pas français, a situé la zone de pêche en me remettant une carte détaillée, la clé de la barrière qui ferme l’accès à la zone « lac et partie calme » située dans le parc national et une sorte de laissez-passer à apposer sur le tableau de bord pour pouvoir stationner dans le parc sans problème. Bilan : séjour satisfaisant, poissons nombreux et assez combatifs mais je n’ai vu furtivement que deux très gros poissons. Les activités pour un accompagnant non pêcheur se résument à la marche, ou à la randonnée en poursuivant en amont du lac. L’hôtellerie et la restauration sont de très bonne qualité, l’accueil est très souriant mais il faut prévoir un règlement en espèces car même si la banque est voisine de l’hôtel, toutes les cartes de crédit ne sont pas également appréciées…(se souvenir que nos voisins allemands et autrichiens paient le plus souvent en espèces).