15 jours sans humer la rivière, c’est long… Alors je mes dis que même si les poissons ne sont pas au RDV, ce ne sera pas grave. Effectivement, je commence sur le parcours No Kill de Connigis, et la petite pluie fine prometteuse ne confirme pas nos habituels croyances. Pas grand chose au dessus de l’eau, encore quelques Danica, mais trop sporadiques, et la truite aperçue sous le pont ne s’interesse pas à ce qui se passe en surface. De toute façon, trop jeune, je la laisse grandir pour les années prochaines… Bref, je commence, et devant la surface lisse au possible, j’analyse le comportement de ma nouvelle soie. « A prix là, on devrait avoir du matériel Tip Top, he bien, je me demande si le Contrôleur Qualité ne s’était pas simplement endormi… » Allez, je ne citerai pas la marque, nous ne venons par sur ce site pour celà, ils le mériteraient pourtant… Je décide donc de remonter trés lentement ce parcours de la société, et me dit qu’avec le coup du soir, il devrait bien y avoir quelques poissons qui sortiront. Ce fut le cas, et lorsque Jeff m’appelle, je ne peux lui répondre car la troisième de la soirée est tout juste pendue… Une fois décrochée, nous échangeons nos impressions et décrivons nos rivières respectives. J’avoue que même si la Dhuys et le Surmelin m’ont largement comblé ces trois dernières années, le souvenir du cadre enchanteur de ses rivières du 64, me rend une pointe nostalgique. Ha, la 4ème vient de crever la surface, en queue de courant, et la discrétion du gobage me fait dire, qu’il ne faut pas négliger ce poisson là. Aurevoir mon ami, je te tiens au courant… Un lancer, et cette soie qui me perturbe, il faut que je m’y reprenne à trois reprise pour effectuer la dérive souhaitée. La mouche arrive sur le poste, elle y est, un petit 30 cm, une robe impeccable, elle n’a plus qu’à rejoindre son élèment. Arrivé à la fin de ce parcours, la 5ème décrochée, la 6ème confirmant la tendance à l’augmentation en taille des captures, je me dis que le parcours « Les Pommiers » est sympa cette année, et qu’il y a cette truite qui me nargue depuis au moins 2 mois (Décrochée la seule fois qu’elle était montée sur mon imitation, la coquine…). En voiture et une fois sur place, je constate un gobage inhabituel dans une toute petite trouée au beau milieu de racines. Deux mouches perdue plus tard et surtout après un magistral et définitif refus, il me faut convenir que ce poisson sera pour une autre fois. En revanche 30 mètres au dessus, celle qui m’avait fait déplacé, est bien présente. Un miniscule Gobi bien régulier dans cette profonde fosse, celà doit être elle. Un lancer trop court, un trop à droite (ce soir je n’y suis pas, et cette soie qui accapare mes pensées), ca y est, mon petit CDC va passer où il faut, Gobage, Ferrage, démarrage timide, mince, je n’est quand même pas tapé un de ces chevesnes qui traîne… La cabriole qui sera suivi de quatres autres, me confirme que j’ai eu raison d’insister. Combat splendide, sans angoisse, avec délectation, je peux maintenant la contempler… Elle est parfaite, des proportions idéales, et une robe magique, toute cuivrée parsemée de belles taches noirs et ocres. Je l’admire et la décroche sans la sortir de l’ eau, et je fais glisser ma canne sous elle. Elle arrive tout juste à cette marque qui annonce le chiffre 40. Je peux rentrer à la maison et laisser celle du dessus pour la prochaine sortie.