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Mortalité sur la Basse Rivière d’Ain.

16 juillet 2010

Depuis jeudi 8 juillet, une fois de plus, la basse rivière d’Ain, subit une mortalité importante et très critique si l’on considère que nous ne sommes qu’au début de l’été.
Tandis que la cote de Vouglans est atteinte à 426,40, la situation s’est très fortement dégradée en moins d’une semaine. La mortalité dépasserait hélas déjà celle de 2009…

Cette mortalité à pour cause la faible pluviométrie (les orages n’ont pas eu d’incidence sur les débits) combinée à la chaleur caniculaire de ces derniers jours. La température de l’eau dans le flot tourne autour de 25° à Chazey.

Afin d’atténuer le phénomène, 2 lâchers d’eau de 12 à 28 m3 ont étés obtenus dans la nuit de jeudi 15 et samedi 17 juillet de 22h à 2h du matin. Ces lâchers seront-ils suffisants et permettront-ils d’enrayer le phénomène? Il est probable que non.

La basse vallée de l’Ain est fortement dépendante des apports phréatiques qui, en période d’étiage (débit réservé), constituent 20 à 25/100° du débit de la rivière. Ces apports apportent la fraicheur nécessaire à la survie des salmonidés mais ils sont détournés pour les besoins de l’irrigation :

– Pompages multiples dans la nappe d’accompagnement et tributaires de l’Ain, combien de m3/h ?
–  Pompage à St Jean de Niost directement dans la rivière notamment en période d’étiage, de débit réservé et pire, en dessous de ce débit réservé lorsqu’EDF ne restitue qu’une partie des entrants, ce qui est purement scandaleux.
– A St Vulbas, dans une lone restaurée sur des fonds européens (programme LIFE), un pompage subsiste plusieurs années malgré les préconisations du Sage qui précisait que ce pompage serait transféré sur le réseau d’irrigation issu du Rhône.

Le Lobbying des céréaliers à fonctionné puisque la rivière d’Ain n’est pas intégrée à la même valeur que l’ensemble des rivières du département dans l’Arrêté sécheresse 2010 ! Les pompages sont préservés.

La mortalité sur l’Ain n’est pas une fatalité. Elle résulte d’un choix délibéré et irresponsable de laisser piller la ressource en eau pour les besoins d’une « agriculture » de plus en plus montrée du doigt.

Dans ces conditions, il n’est bien sûr pas question de pêcher. Toutefois, il serait heureux que les pêcheurs soient présents et aident à faire remonter les informations : photos, indications précises portant sur la taille, le lieu d’observation. Cette présence est aussi nécessaire afin de signaler et dissuader les actes de braconnage réalisés par des inconscients dans les zones refuges. Les numéros à
appeler figurent sur la carte UPRA (06-75-04-24-32 ou 06-81-26-07-90).

Merci d’avance aux personnes qui ne se contenteront pas d’être présents sur la BRA uniquement aux périodes favorables et n’agiront pas ainsi en simples consommateurs.

Pierrick

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