Voici une nouvelle fiche montage proposée par nico_p : Piker’s Point synthétique.
Il s’agit d’un modèle mis au point par le célèbre monteur belge Guido Vink. Sa mouche est construite en bucktail et fait parti des premiers modèles développés spécifiquement pour le brochet. Elle a pris des poissons partout et certains considèrent même que si il fallait n’en garder qu’une, ca serait celle la.
L’intérêt des fibres synthétiques est qu’elles ne se chargent pas d’eau (comme le bucktail ceci dit) et que la mouche est donc relativement facile à lancer, à la différence des modèles comportant des fibres naturelles comme du marabou, du lapin, etc…
Toutes les fantaisies sont possibles aussi bien pour les couleurs que pour les matériaux.
Fixez solidement l’hamecon dans l’étau et recouvrez la hampe de soie de montage. Mettez une couche de super glue. Cette sous couche entre la hampe et les matériaux les empêchera de tourner et permet de disposer d’une mouche solide et durable.
Fixez la première pincée de fibres longues (blanches ici). Ne pas lésiner sur la longueur (jusqu’à 3 fois la hampe) : on peut toujours retailler plus tard. C’est le gros avantage par rapport au bucktail, car couper les pointes du bucktail revient à massacrer la mouche.
Mettre un petit point de colle sur les enroulemens fixant la première pincée puis fixer les fibres courtes (roses ici). Fixez ces fibres en les recouvrant avec la soie de montage mais ne les recouvrez pas jusq’au point de départ des autres : laissez quelques millimètres. Evidemment si vous êtes riches en flashabou, Xstal flash ou autres fibres vous pouvez en incorporer quelques unes ca et la. Attention à l’excès toutefois.
Poursuivez ainsi. Le truc pour réussir ce montage est de ne pas le surcharger : mettez des petites pincées de fibres et ça sera parfait. Il faut également éviter les surépaisseurs disgracieuse au niveau du corps. Pour cela veillez à ce que les excédents de matériau se supperposent en allant à chaque fois un petit peu plus loin vers l’oeillet. De cette façon le corps se retrouvera plat et d’un diamètre constant au final.
Arrivé au niveau de l’oeillet faites un noeud final ou plusieurs clefs et vernissez tout le corps de la mouche et la tête avec de l’epoxy rapide ou avec de la superglue. La mouche est terminée.
J’avais un hamecon un peu spécial pour les leurres souples dans mon placard alors …
… je lui ai enlevé son aiguillon et j’ai monté la mouche à l’enver, et me voila avec un modèle qui passera mieux dans les herbiers. Si j’avais retrouvé mon bucktail j’aurais mis une dernière pincée en bucktail blanc ou gris au niveau de l’oeillet pour protéger d’avantage la pointe de l’hamecon des herbiers (le bucktail est plus rigide que ces fibres synthétiques).