Et si j’allais pêchouiller une heure ou deux, me dis-je en éteignant pour la dernière fois de la semaine mon ordinateur de boulot ! Bien décidé à faire ma première vraie sortie en sèche de la saison, je choisis d’aller sur ma petite rivière préférée située non loin de chez moi. Et alors qu’il y a 15 jours elle n’avait daigné m’offrir qu’une petite fario, j’espérais que maintenant la folie s’était emparée de ses congénères. Et en effet à peine arrivé sur place je n’ai pas tardé à entrevoir les premiers gobages, témoignant de l’appétit de ces dames pour les insectes volants. Je choisis donc un palmer roux, dont les tons ressemblent à s’y méprendre à ceux des trichoptères virevoltant au dessus de l’eau. Et cette fois la rivière est généreuse puisqu’elle m’offre un grand nombre de poissons, tous plus beaux les uns que les autres. Quand je dis beaux je ne parle pas de gros comme on peut les voir sur les gaves pyrénéens, la Dordogne ou encore les rivières franc-comtoises. Car ici les grosses truites sont moitié moins longue que celles de ces rivières… Mais je vous parle du plaisir de pêcher ces poissons sauvages dans un environnement plein de charme et envoutant. Le plaisir simple de leurrer ces poissons, la distraction d’être dans une nature préservée, la joie d’avoir la peau chauffée par le soleil. Et de rentrer à la maison bien détendu avec l’épuisette qui sent le poisson. Bref, la passion assouvie. Alors amis de Bretagne (et d’ailleurs), éteignez votre ordinateur et débrouillez-vous pour aller pêcher et profiter comme moi de ce bonheur simple.