Ca fait près d’une heure que j’attend LE gobage,et LE gobage est inscrit aux abonnés absents. Et pourtant ce « spot » est MON « spot » ,le meilleurs de l’Ardeche,ma tète a couper ! En désespoir de cause,je change ma belle et gracieuse peute pour une pheasan tail ,vulgaire et mal fichue… Premier lancé,BINGO…y a quelqu’un ….DE LOURD. Je vous ferais grace des descriptions banales,lieus communs lus et relus mille fois,de recits de pèche comme « le moulinet qui chante » ou « la canne qui se plie en deux » ou « le cœur qui bat la chamade » . Bref,après quelques minutes « qui durèrent un siècle »,le « monstre » était enfin dans ma main. Et là quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’il s’agissait d’une très belle saucisse de Francfort en parfait état. N’étant pas bégueule ni végétarien,je m’empressais de mettre cette prise dans mon panier. Le second lancé fut une réplique du premier. »Le moulinet qui chante. etc » Et hop ! une deuxieme saucisse de Francfort dans le panier. La matinée continua de la sorte,si bien qu’à l’heure fatidique de l’apero,je pliais armes et bagages et repris la route de la maison avec trois douzaines de magnifiques saucisses. Toutes des males ,possedant des remarquables organes génitaux exterieurs . La réponse à ce mystère ,me fut donné peu après par SHOLEM AARON le fameux vendeur d’asticots ,rue Nationale à Ruoms . Ce matin là,me raconta SHOLEM, Rudolf Heinz,cuisinier en chef du camp d’entrainement de la Wermacht,(à coté du camping municipal de Ruoms),traversa la riviére à gué (il n’y a QUE des gués en cette saison ! ) avec sa caisse de saucisses pour le ravitaillement quotidien des troupes. La suite,vous la devinez.Les cailloux couverts de mousses glissantes et…adieux la caisse de saucisses. Et moi,en aval,j’étais simplement au bon moment,au bon endroit . Ah !!! miracles de la peche ! J’invitais quelques amis alcooliques pour le diner que nous passames une soirée fabuleuse dans l’euphorie ,braillant jusqu’au petit matin,ce chant ,maintenant célèbre : « La peche en sèche dans l’Ardeche ,des saussices sèches etc… » Vous avez bien sur compris que cette metaphore était une indication sur la « bonne santé » de cette rivière.
