Balade pluvieuse.

19 mai 2006

19 - Corrèze

Dordogne

fly.only

Ouverture de l’ombre sur la Dordogne cette année comme les précédentes. Vu le niveau un peu tendu, elle se fera en pontoon. Matinée passée à le réparer, préparer et charger les affaires. Départ de la maison vers 14h sous une pluie battante. Pour la première fois, j’ai choisi pour « shuttle » mon VTT. C’est le bon jour… Je décharge le pontoon au niveau de Saulières et vais positionner la voiture vers Brivezac 8 kilomètres plus en aval. Voilà bien 800 m que je pédale sous la pluie, abrité dans mes wadders et ma deep wadding vest lorsque je m’apperçois que j’ai oublié mon moulinet à la voiture… Demi-tour. Déjà que pédaler n’est pas trop mon truc, mais là, avec des wadders, un sac à dos plein de matos, les courbatures du match de foot d’hier soir et sous la pluie, honnêtement il y a mieux. Mais bon, il pleut toujours, les hirondelles sont au ras de l’eau, ça va le faire. Je monte les cannes et je lance enfin mon streamer ; il est 17h30. Mon dieu que ces contingeances matérielles prennent du temps. Je pêche méthodiquement les postes propices, les bordures, les profonds, les lisses, rien. Pas une tirée. Avec la T200, le stream casqué tungstène passe au fond, j’accroche parfois. Plus je descends, plus l’eau est teintée par les affluents. En fait, elle n’est pas teintée, elle est glauque. De la couleur de ce qui coule des routes après une pluie. Et ça, ça va pas trop pour le stream. L’eau peut être teintée, ça marche mais glauque, c’est pas la pied. Je reste un moment à peigner le haut d’un radier à attendre un hypothétique rond qui se produit à qques mètres du bato. Mais les ombres du mois du mai sont lunatiques et malgré tous mes efforts, il ne montera pas. Plus bas, dans le V avant le courant un poisson monte deux fois. Malheureusement, le courant est trop violent et même la parpinasse pleine de béton qui me sert d’ancre ne retient pas le bateau. Je poursuis donc au stream. Je change plusieurs fois d’animation, d’imitation. Mais je dois bien finir par m’avouer qu’il n’y a pas grand chose dehors. Il y a bien qques sulphures aussitôt avalées par les hirondelles mais pas un rond. En 5 km, j’ai vu deux poissons monter. Des ouvertures sur ce secteur, j’en ai fait un paquet depuis 20 ans. C’est bien la pire de toute. Parfois, on ne pouvait pas pêcher en raison d’un débit trop haut mais là, on est à 70 m3/s, on a connu pire. Non, l’eau ne va pas. Trop froide, les accacias sur les bordures sont à peine fleuris. Certaines années, ils le sont fin avril. Trois bonnes semaines de retard. J’ai froid, j’en ai un peu marre. J’arrête de pêcher et je me laisse porter par le courant. Je passe par des coins superbes que je pêche rarement à tord. Je rejoins enfin la voiture vers 21 heures. Je claque des dents et je me change intégralement. En fait, je suis littéralement trempé : la sueur de par l’intérieur et la pluie de par l’extérieur. Il ne doit pas faire plus de 12°C. Ces vestes en tissus respirant vont bien pour une averse mais pas pour des heures de pluie continue. Il me reste à recharger le bateau, ranger les cannes, récupérer (the suttle », faire la photo et rentrer. Je m’arrête chez Maryse m’acheter un truc à grignoter. En fouillant mes poches, je m’apperçois que je n’ai qu’un euro. La dèche. Même pas de quoi boire un coup. Aller, les premières sulphures sont là, la pluie a cessé. Les prochaines sorties ne pourront pas être pire que celle là. Positivons. Fred

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