Bonefishing

12 septembre 2006

988 - Nouvelle-Calédonie

Nouméa

JFrançois Quillévéré

Que des bons souvenirs de pêche pour ce séjour de trois jours de pêche intensive…Les bones c’est comme les cèpes (en plus bagarreurs…), lorsque on trouve les premiers c’est plus facile par la suite, en plus, on y croit et… c’est ça qui compte en plus de la bonne mouche, qui chose un peu nouvelle en mer, compte aussi pour beaucoup. Le plus dur, c’est de lire les postes de passages lors des transferts de marée sur ces immenses flat du bout du bout du monde: Boat Pass….Curieusement les jusants on été très bons alors qu’on ne jure en Calédonie que par la marée montante. Le temps très changeant en limite du 20 degré de latitude nord a été conciliant et l ‘alizé nous a laissé pêcher en paix. Par contre le soleil est quasi indispensable et nous a un peu manqué pour distinguer ce que les Américains appellent « grey ghost » et qui est vraiment une sorte d’ombre furtive qui passe souvent trop près ou sous la canne et nous laisse juste le temps en un ou deux faux lancé de placer la mouche à 2 mètres devant car ce poisson ne prend que sur le fond de sable après avoir animé la mouche d’un ou deux petits strips discrets…sinon, le « you » ( bone en langue Kanak) se transforme en bombe et fille vers les profonds. On a pêché avec une variante de gotcha tan en renard arctique très lestée et discrète de tinsel avec un tag orange…comme pour les ombres de la Dordogne ou les gammares bourrés de carotène qui font craquer les truites !!! Ca semble un peu universel. Ce qui change par contre c’est la défense très spéciale de ce lingot d’argent qui enchaîne les rushes les uns après les autres. Il faut faire attention au doigts, on ne voit pas la manivelle tourner. C’est un mystère pour moi; comment ce poisson, somme toute de taille modeste, arrive à éplucher à plusieurs reprises des moulinets garnis de 200 m de backing en 2O lbs…Même les poissons moyens emmènent toute la soie loin, loin devant vers l’ île de Babaa,et mettent à mal des pointes de bas de ligne en 14 lbs…Il parait que c’est la proie favorite des requins citrons et que sa seule défense, c’est la fuite éperdue. Le gros bone en tous cas m’a laissé un souvenir inoubliable et m’a collé une sorte addiction… Il faut que j’y retourne. Cette défense est propre à vous rendre complètement accro; ( on parle de saumonite pour le saumon) ; moi, j’ai attrapé dans le grand nord calédonien une bonefishite aigue…Je comprends mieux les milliers de dollars que dépensent certains moucheurs Européens, Américains, Australiens qui se rendent aux Seychelles, à Cuba, aux Bahamas, au Venezuela aux Christmas Island aux Kiribati sous l’équateur pour traquer ce poisson impropre à la consommation . Certains de ces pays l’ont compris et en tiennent compte dans leur politique touristique. La calédonie reste marginale à ce niveau là même s’il est dit qu’on y prend les plus gros bones du Mânde !! (Avec l’accent s’il vous plait). Record: I, O9 M. Pris en calédonie. Certains moucheurs Japonais, Ricains ou Australiens y viennent pour chercher le record mais c’est une destination hors de prix. A Poingam par exemple. 100 000 FCP par jour !!! Un grand merci pour les potes qui on pris ces superbes photos. A refaire quand vous voulez. Même le grand requin tigre qui rôde sur le flat de Boat Pass et qui a été aperçu par nombre de pêcheurs avant nous, nous a laissé en paix.( Ce n’est pas le cas des moustiques…) Aucun poisson pendu ne s’est fait bouffé. Par contre on a vu de nombreuses tortues. Et Thierry a pris deux elops. C’était magique. A + JF

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