Alors que le ciel n’est qu’une vapeur froide, les feuilles moisissent dans la plaine sur des branches humides. La lumière de coton qui enveloppe la rivière la rend mystérieuse. Si bas, la clarté de l’eau m’impressionne et ces grands herbiers tout verts m’apparaissent gage de bonne qualité de l’eau. Les ronds sont là, comme par magie. Les mouches qui dérivent sont happées par de nombreux poissons. J’en pêcherai quelques uns avec une mouche de la maison Guy Plas qu’Étienne avait achetée à Argentât et qu’il m’a donné, je l’en remercie. Les pieds transis, je m’arrache à ces courants brumeux en pensant déjà à la prochaine fois, ici ou ailleurs, seul où entre potes, peu importe, j’aime chaque moment passé à la pêche.