Après trois sorties successives sur le Gijou ponctuées par 2 capots et 2 modestes truites prises, le moral et la confiance n'étaient pas au beau fixe cette après midi. Tout comme le temps d'ailleurs, de plus en plus nuageux et froid. Cependant, j'ai appris qu'avec cette rivière, il faut persévérer et ne pas se décourager. parfois, la rivière peut sembler vide de toutes truites malgré de nombreux insectes mais parfois sans raison évidente, un petit détail fait que la rivière reprend vie. Arrivé sur place cette après midi, tout semble calme, je scrute le long du mur où la rivière s'écoule paisiblement. Une belle danica se débat à la surface maladroitement. Elle est entrainée par un imperceptible courant jusqu'au bord du mur, sous une ronce. En un instant elle disparait, sans bruit, sans vague, a tel point que j'ai l'impression qu'elle a été prise par un vairon. A tout hasard, je me rapproche et tente un lancé, la mouche tombe loin du mur mais le courant imperceptible la conduit directement là où elle doit aller et disparait sous une vague aussi délicate qu'invisible. Je ferre par réflexe, un poid s'enfonce dans l'épaisseur d'eau. Après avoir bien bataillé, elle vient à l'épuisette. La suite sera tout aussi agréable, 6 autres poissons, avec presque 6 mouches différentes, MDM imago, MDM émergente, ORL, petit voilier. Oui le Gijou et ces habitantes sont capricieux, même les bons jours, rien n'est facile, mais quel plaisir!!!