Après une bien bonne sortie entre potes mercredi, j’eusse envie de retrouver mes compagnes sauvageonnes. Rapidement la décision fut prise de rejoindre les berges encombrées de la rivière aux eaux claires. Le temps menaçant n’a rien d’engageant je l’avoue mais l’envie de tester ces nouveaux respirants est plus forte. Ayant l’habitude de pêcher sans pantalon sous le waders, il est de bon ton de conserver le jogging ; l’eau est fraiche en cette saison ! Je tenterai la nymphe au fil et à vue mais rien ne bougea, pas même un poisson se dérobant dans une retourne. Les pêcheurs pourtant, sont nombreux à arpenter les berges, lançant cuillers et autre vers dans les veines. Celles ci filent sans l’esquisse d’une considération pour nous pauvres disciples de St Pierre. C’est alors que le moment arriva. Une, puis deux, puis trois et enfin, tout un défilé de mouches virevoltantes et dérivantes au fil de l’onde. Il n’en fallait pas plus pour revoir une rivière animée. Un premier rond et bientôt, trois poissons se mettent en poste devant moi. Les amuses gueules, portés par le courant, disparaissent au fur et à mesure de leur descente. Pendant une vingtaine de minutes, le balai incessant des éclosions et des aspirations suffira à la réussite de cette journée bien mal débutée. Entre les tentatives de vidéos et de photos (pour le moins ratées !), la réussite se fera modeste mais là n’est pas l’important ; j’ai assisté au spectacle et en première loge s’il vous plait ! Au vu de la météo de ces prochains jours, les filles vont être peinardes…
