Salut à tous, me voila de retour au froid toulousain après 15 jours sous le soleil martiniquais. Le premier jour j’ai pris un petit brochet (snook) au port du Vauclin. Remonté à bloc par cette première prise, je ne l’ai même pas pris en photo, persuadé que j’aurai l’occasion d’en prendre plein d’autres, et des beaucoup plus gros. La suite me montrera que j’avais tort, puisque le reste de ma semaine au Vauclin ne s’est soldé que pas des bredouilles cuisantes (même en attaquant un jour à 4h30 du mat…). Si vous passez par là, vous ferez un brin de causette avec le vieux Georges. Il est là tous les jours, sauf le dimanche, à partir de 17h, jusqu’à ce que sa femme vienne le chercher à l’heure du repas. Oh, bien sur il pêche, mais il n’est pas vraiment là pour ça, plutôt pour faire passer son temps de retraité : « Bon appétit les poissons ! » Des tarpons au Vauclin ? Oui plein, et des ENOOOORMES !!! Tout le monde vous le dira en montrant du doigt : « Là ! Ils viennent lààààà ! ». Le problème c’est qu’il faut y être en même temps que eux, et comme dirait Georges : « Tu les as appelé ? Tu leur a donné rendez-vous ? » Donc point de « gros técaille » pour moi. Le Vauclin est cependant un endroit très agréable (cf photo). La deuxième semaine, j’ai pêché le sud de l’île et le côté Caraïbes. A Duprey, j’ai féré 2 bécunes (barracuda) d’environs 60cm dans le vide. Grrr ! Là aussi, le coin est infesté de tarpons, mais j’ai encore oublié de leur donner rendez-vous, zut de zut. Superbe coin de pêche, il s’agit d’une petite île d’environ 20m de diamètre, réliée à la terre par un ponton. On peut donc pêcher de puis le ponton, mais aussi la quasi totalité du tour de l’îlot en fonction des alizés. Attention cependant, la partie côté ponton est vaseuse… A Petite Anse (Diamant), j’ai encore féré une bécune dans le vide et décroché une très belle orphie (il y a des orphies partout, mais les petites ne s’intéresse pas aux mouches). Dois-je préciser que l’endroit est magnifique ? Un peu découragé par ce calme plat piscicole, je préfère utiliser mon masque et mon tuba plutôt que ma 9 pieds. Je redécouvre Case Pilote, souvenir de ma première plongée avec mon père il y a vingt ans. L’endroit est …. Oh ! une tortue ! Je renviens le lendemain avec un jetable étanche. Oh ! Deux tortues !!! Souriez ! Clic ! Souvenir magique… Je plonge et pêche plusieurs jours à Case Pilote. J’y rencontre d’abord un pêcheur martiniquais qui fait dériver un vif grâce à un ballon de baudruche poussé par le vent et qui traque les chasses avec un gros buldo suivi d’une imitation d’encorné ramenés à fond les gamelles. Intéressé par la PALM, il vient discuter avec moi et me montre le banc de sardines qui est sensé rentrer au port pour la nuit et qui sert de garde manger aux prédateurs. Je suis de nouveau plein d’espoir mais le banc ne fait que passer au large avant de disparaître. Je suis maudit… Toujours à Case Pilote, un métro vient m’aborder : « Alors pas de tarpon ? C’est pas les Bahamas ici hein !? » Il m’invite à boire une mousse avec ses deux collègues et on discute un peu pêche. Ils travaillent sur le nouveau port à container de Fort de France et c’est là qu’il y a le plus de tarpons d’après eux. La nuit, avec la pleine lune, on y voit de grandes gerbes d’eau et lors de leur dernière pêche là-bas, ils en ont piqué huit avec des petits rapalas mais ils se décrochent systématiquement. Mais le port est interdit au public, il faut un pass pour rentrer. Plus intéressant, ils m’aprennent qu’un Marseillais pêcheur à la mouche tient un magasin d’articles de pêche à Fort de France. Génial !!! Je m’y rend dés le lendemain. Au magasin Le Littoral, on fait la moue devant ma demande : pas de Marseillais qui tient un magasin à Fort de France. Après un moment de discution, c’est bien un pêcheur à la mouche qui tient le magasin, mais il n’est pas marseillais (tout vient à point à qui sait attendre…). Ils connaissent le marseillais mais il n’est ni pêcheur à la mouche, ni propriétaire de magasin ; il se contente de raconter des barres à qui veut les entendre (et oui les gars, même là-bas, votre réputation n’est plus à faire 🙂 ). Une petite heure plus tard, je rencontre Monsieur Max qui commence par m’annoncer que quand il veut pêcher à la mouche, il ne s’emmerde pas, il va aux Bahamas. Sinon, sur l’île, il y a quelques possibilités : à gauche de la plage des salines, on peut prendre des palométa (petites carangues) et des brochets. Pour le tarpon, le mieux est d’avoir un bateau mais il m’indique un endroit, la Pointe des Grives, qui correspond au port à container dont on m’a déjà parlé. On voit les baby tarpons qui marsouinent lorsqu’ils remontent l’embouchure de la rivière. Je m’y rend l’après midi, mais il n’y a que des mulets, je ne sort même pas la canne de la voiture. Il me reste deux jours que je préfère passer relax à faire un peu de plongée : là je suis sur de voir des poissons ! Même si la pêche a un peu été un échec pour moi, j’ai passé un séjour excellent et j’en garderai un très bon souvenir. Merci d’avoir lu jusqu’ici !