Chronique d’une non assistance à rivière en péril

8 avril 2007

31 - Haute-Garonne

Volp

Chris31

La fonte des neiges contraint à trouver des rivières qui n’y sont pas trop sensible. J’en connais quelques-unes. Après avoir pris 4 truitelles sur une rivière qui me déçoit un peu plus chaque année, je pars en direction du Volp. Ah le Volp, une rivière mythique un peu perdu à qui seul les passionnés allait rendre visite de temps en temps. A l’époque, une des meilleurs frayère pour les grosse truites de Garonne. Puis semble t’il on a construit le barrage de cazère. Et ce fut le déclin. Il y a encore quinze ans, on pouvait faire de superbe pêche de poissons gros et vigoureux. Le profil du cours d’eau que j’ai connu il y a de ça 12 ans était magnifique et il l’est toujours. Le Volp est une rivière splendide mais c’est très court. Une rivière comme je les affectionne. Malgré toutes les rumeurs comme quoi « y a plus rien », je lui rends visite tous les deux ou trois ans. La dernière fois que j’y étais allé, j’avais pu voir quelque petite et une ou deux moyenne. J’y avais aussi vu des gens entrain de nettoyer et je m’étais dis : laissons le temps au temps et qui sait, d’ici deux trois ans, cela devrait le refaire. Et dimanche, j’y suis retourné et j’avais bonne espoir. J’attaque la vallée par le haut et je m’arrête ci et là pour constater qu’il y a des goujons et des vairons mais pas l’ombre d’une truite. Je descends et au hasard d’un virage je croise une personne qui ressemble à un garde. Je m’arrête et je lui pose quelques questions. Il en ressort que la rivière n’est plus que l’ombre d’elle même et que pour lui rendre ces lettres de noblesse, il faudrait carrément la fermé. Et concernant le no kill ?. Le garde n’a rien contre mais ni le no kill ni la fermeture de la rivière ne verront le jour … pour raison … économique. Eh oui, si on ferme la rivière ou qu’on la met en no kill, tous les locaux de facto arrêteront de prendre leur carte. Du coup, c’est statu quo et on s’enfonce un peu plus chaque jour. Un peu abasourdi par cette réalité complètement ubuesque (tout le monde sait et personne ne prends les décisions qui s’imposent et avec lesquels ils sont d’accords), je reprend la voiture et je continu à descendre. J’arrive sur un beau coin mais y a déjà des pêcheurs. Je rencontre l’un d’eux qui est tocqueur et je discute pour savoir ce qu’il a pris. Quantité de goujon et quelque truitelle bien blanche (Ce qui confirme ce que m’a dit le garde sur les poissons présent). On discute un bon bout de temps et j’apprends que son collègue est moucheur et qu’ils sont venu ici pour les même raisons que moi. D’autant que le moucheur est du cru, il a connu le Volp au temps de sa gloire. Ils sont tous deux aussi pour le no kill et font le même constat amer sur ce qu’est devenu ce cours d’eau jadis magnifique. Finalement, j’atterrirai un peu plus bas histoire d’honorer la rivière mais la motivation n’y est pas. En effet, je me gare au dessus d’une réserve de 10 mètre de long (pas d’erreur, j’ai bien écrit 10 mètres) où lorsque je me penche je verrai deux chevesnes… Bien que je n’ai guère d’illusion, je reviendrai d’ici deux ans pour voir dans quel sens cela a évolué. @+

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