Elles en rigolent encore les aloses d’avoir croisé une truffe comme moi hier soir. Arrivée à Mauzac vers 18 h qques pêcheurs en action. Je discute avec un gars qui est en vacances pour 8 jours. Il me confirme la maurosité actuelle. En deux jours à 12 h de pêche par jour, il n’a touché qu’un poisson. La veille au coup du soir, sous Mauzac, à 15 pêcheurs ils n’ont touché que 4 ou 5 poissons. De plus, l’eau est froide (16°C) et un peu haute pour pêcher partout. Du coup, les pêcheurs se concentrent tous au même endroit et c’est pas top. En effet, le temps de discuter un peu avec David F., ce sont une douzaine de pêcheurs qui sont installés à la limite de la réserve. David me confirme que les remontées sont stoppées (ascenseur à Tuilières vide) mais que les spécialistes arrivent à toucher qques poissons. Comme j’ai emmené mon pontoon « gobages », il m’indique un coin ou Steph, le spécialiste local à touché une vingtaine d’aloses lundi en bateau. (Merci David). Je pars à la recherche d’un endroit pour mettre à l’eau et là, grosse galère. En rive gauche, j’ai le choix entre porter mon engin à travers un champ et emprunter un passage privé. Je pars en rive droite et mis à part le camping, rien. Je demande l’autorisation au cuisto de passer ce qu’il m’accorde très gentiment. (Merci le cuisto). Je m’installe au milieu de la Dordogne au niveau du coin indiqué et je commence à pêcher. Suivant les conseils entendus, je pêche très profond avec ma Di7. Il n’y a pas de doutes, je suis au fond. Et une et deux et trois mouches laissées au fond en qques lancés. En trois quart d’heure de pêche, ma réserve de mouches est passée de 9 à 2 et la fête n’a pas commencée. Ne pas connaitre la topographie du trou est vraiment un handicap. Je décide de changer de stratégie et troque ma soie plongeante contre une flottante bricolée avec 3 m de plongeante. J’accroche moins mais je n’ai toujours pas eu de touche. Souhaitant économiser mes mouches, je ne pêche qu’avec un seul leurre. Vers 21h10, alors que la rivière est toujours aussi calme, j’ai une petite tirée que j’aurai attribué à un tacon si j’avais été plus en amont… Puis sur le lancer d’après, rebelotte. Je change de coté, nouvelle touche. Je pense barbeaux (dont certains sautent), chevaines, lorsque, lors d’une animation au ras du fond, je pogne un poisson qui déménage. Ce qui le caractérise le plus est la force et les coups de tête qu’il donne. Le combat est viril sans être violent. Puis lors des premiers sauts, j’apperçois une belle sardine bien ronde qui doit avoisiner les 4 livres. Ca y est, je tiens ma première alose digne de ce nom. Elle me fera même l’honneur de se décrocher au moment où j’allais devoir la hisser à bord. Sans plus attendre, je relance et déclenche à nouveau une touche très légère. J’enrage car je sais que le banc est là. Je déclenche des poissons sur mes mouches, mais il ne prennent pas ou mal. Je passe à coté de la pêche mais je ne sais pas pourquoi. Est-ce l’animation qui n’est pas correcte, la tension de la ligne qui est trop faible ou mes mouches qui ne vont pas????? Aussi vite que les touches étaient apparues, les touches ont disparus. La fête aura duré environ 10 minutes. Les poissons sont toujours là, je le sens, mais ils ne montent plus sur les mouches. A force d’essais, de variations de dérive, de veines et de profondeur, je provoque une petite tirée. Je laisse une dernière mouche alors qu’une émergence de sedge monstrueuse met la rivière en ébullition. J’ai raté ma pêche comme un bleu. Pas assez de mouches, méconnaissance du coin, technique insuffisante pour concrétiser ces tirées sans suite… Mais je n’ai pas à me plaindre, j’ai pris une belle alose. Les pêcheurs que je croise sur le bord ont eu moins de chances. (merci le pontoon). Sauf baisse du niveau, réchauffement des eaux et nouvel arrivage de poissons, la pêche ne sera pas terrible dans le secteur les prochains jours. Fred (qui remercie aussi l’alose)
