Ce dimanche, c’est une petite escapade sur la Vienne qui est inscrite au programe. Le temps étant carrément automnal, j’espère que les ombres se seront mis à l’unisson et daigneront regarder un peu en l’air pour s’intéresser à mes mouches. C’est donc plein d’espoir que je m’installe sur un grand pool, habituellement occupé par une petite colonie de ces bestiaux, guettant que l’un d’entre eux veuille bien mettre le nez dehors. Au bout d’un moment, faute d’activité en surface et en l’absence d’éclosion, je me monte en nymphe et remonte le courant en peignant soigneusement les veines. Malheureusement, cette option s’avère infructueuse et après avoir remonté le secteur, je décide de changer de tactique en arrivant sur un nouveau pool à ombres. Il s’agit de pêcher l’eau avec une mouche qui fait monter les poissons sans toutefois qu’ils la prennent (j’en ai deux où trois qui remplissent cette fonction), puis, une fois ces derniers localisés, essayer d’autres modèles jusqu’à trouver le bon. A ce petit jeu, j’arriverai à prendre trois jolis ombres, dont deux bien maillés, mais d’une maigreur affligeante. Est-ce la conséquence du manque d’eau de ces derniers mois ? Les ombres de la Vienne n’ont jamais été bien gras, mais là, cette année, ils sont au format « maquereau » ! C’est un lâcher de barrage qui viendra interrompre la partie et ruiner tous mes espoirs de coup du soir. Pour la forme j’attend un peu, mais 25 cms de hausse brutale et une eau un peu mâchée, ça n’a jamais été terrible. Les quelques mouches qui émergent quand même ne suffiront pas à déclencher un minimun d’activité et c’est donc sans regret que j’ai pris le chemin du retour, en attendant de meilleurs jours.