Sortie samedi sur le gave de Pau entre Pau et Lourdes (merci à CED65 pour les niveaux en direct live). Je me mets dans l’eau en milieu d’après midi pas trop loin de 2 autochtones déjà en place avec leurs paniers. Il fait grand beau, un peu trop chaud même, mais le gave rafraichi agréablement mes grandes guiboles. Sur l’eau défilent des olives et quelques fourmis. Quelques poissons sont en activité et gobent plus ou moins régulièrement. J’attaque un gobage avec une petite oreille de lievre olive (ma favorite). Après plusieurs passages: gobage… piquée ! … décrochée… Flutio ! Tant pis. On bouge un peu repère un nouveau gobage, qq passages, rien ne bouge. On tente une fourmi ? rien. On rallonge la pointe en descendant en 10/100, 1er posé trop court, 2ème pas vilain, je le sens bien… gobage, ferrage, pendue. Une bien jolie fario dodue d’une trentaine de cm. elle m’aura même honoré de 2 jolis sauts acrobatiques. « et en plus il la relache! » grommelle mon voisin le plus proche. Je descends un peu pour attaquer des gobages plus bas. Je commence à fouetter quand un moucheur m’interpelle geniment du haut de la passerelle qui enjambe le gave a cet endroit: « vous êtes dans la reserve là ! » Pardon ? je ne savais vraiment pas. Et c’est indiqué ou ? sur l’autre riive il y a un panneau. de ce côté il est par terre, au pied d’un peuplier, sous les herbes hautes. Je risquais pas de le voir… mais nul n’est sensé ignorer la loi ! je sors de l’eau, on discute 5 min puis je le laisse pecher pendant que je vais casse-crouter avant le coup du soir. Je retourne a l’eau vers 20h et je retrouve mon pecheur. les deux autres ont disparus. Il n’y a pas d’activité. Je m’installe tranquillement sur un joli poste et j’attends tranquillement. Sur l’eau toujours les mêmes olives à tous les stades, un peu plus de fourmis, et qq rares sedges font leur apparition. Je tope une petite avec un sedge_emergent_qui_va_bien puis la luminosité baisse franchement et je change ma pointe a pour du 14 avant qu’il ne soit trop tard. Toujours peu de gobages, un par ci par là et toujours trop loin. Mais je veux pas bouger. Je reste à scruter devant moi les veines de courant entre les herbiers a quelques metre de la berge. il commence à y avoir de plus en plus de sedges, il me grimpent dessus. Ah ça y est ça gobe franchement devant moi ! 5-6 passages sans succès à cause de ce p….. d’herbier dans lequel mon bdl s’accroche. Oula mais on voit plus rien ! juste le reflet blanc du gobage a une dixaine de metres. Aller on reessaye encore mais après va falloir arreter parce que je vois ni la mouche, ni le bas de ligne, tout juste la pointe de la soie blanche. Je passe (enfin disons « je dois avoir la mouche par là »), un remou, je ferre, elle y est !!!! Ah ! et ça a l’air costaud ! elle part au large (ouf!),elle se defend bien la bougresse, puis tranquilement se laisse mettre à l’épuisette. Je me rapproche du bord, photo, je la décroche et plouf elle repart dans un coup de queue majestueux (l’a p’tet pas aimé le flash…) Bon d’accord c’était pas un monstre mais pour cette année c’est ma plus grosse alors moi être très content !!
