Salut tout le monde, Petit retour sur ma dernière visite au Gave en ce jeudi 13 septembre. J’arriverai tard, faute à un réveil récalcitrant, ma partie de pêche ne commencera qu’ à 9h30. Je vous passe la traditionnelle rencontre avec deux belles truites tête à l’aval dans une retourne que je visite régulièrement… La première bordure ne donnera donc rien … si ce n’est de me donner confiance en la présence de fishs hors de leur caches. Un peu en amont, la seconde bordure ne sera guère plus prolifique. Je décide donc de remonter de quelques kilomètres afin d’aborder une bordure que je me promets d’aller explorer depuis … tout juste 4 ans 🙂 … L’accès est trouvé en un rien de temps et me conduit tout droit à l’endroit souhaiter, le pieds… Pour une fois pas de galère pour accéder à un nouveau spot 🙂 La première partie de la bordure, bien que magnifique et pleine de promesses, ne m’offrira que la rencontre furtive d’une TTA (comprenez « truite tête aval…. GRRRRRR !!!! » 🙂 ). Puis se présentera à moi un gros embâcle, bien décourageant… Qu’importe, il faut faire l’effort d’aller voir au delà , la partie amont semble une merveille pour le Naveur… En effet c’est de toute beauté… Je ne tarde pas à rencontrer une belle truite … Celle-ci, située dans le creux entre deux « lignes » de lause, nymphe sans s???apercevoir de ma présence. Les choses ne sont pas aisés, bien que les nuages matinaux se soient dissipés et le soleil relativement généreux, le vent de face ne me facilite pas la pêche. Les posés décalés sont impossibles du fait des barres de lauses, et doivent se faire impérativement dans l’axe. Les tentatives successives, en alternant sèches et nymphes s’avèreront infructueuses. Il faut dire que les mouches dont je dispose n’ont pas toute ma confiance, mes modèles favoris ayant disparu ça et là au cours de la saison… Il est bientôt 17h30, la truite nymphe toujours, je l’attaque depuis 16h… Une éternité me dis-je. je pense alors qu’il est temps de tenter le tout pour le tout et de sécuriser la précision des lancés en gommant le problème du vent… Une nymphe casqué est donc nouée au bas de ligne, je m’approche discrètement de la truite afin de lui présenter mon imitation par des lancer arbalètes. Je suis maintenant situé 4 mètres derrière le poisson, 2-3 lancés plus tard, la truite n’a toujours pas saisi le bonbon que je lui présente, et continu à nympher… l’hallu commence, je décide de m’approcher encore, et de laisser tomber le lancer arbalète pour tenter des lancers type NAF sous la canne, persuadé qu’au premier posé la truite prendra la tangente. Premier lancé, rien, le deuxième, la truite toujours là , ne donnera rien non plus. Quand, au troisième, je relève mon bras au passage de ma nymphe au niveau de la truite par instinct, je sens une lourdeur … Je ne peux croire qu’elle ai pris ma nymphe, pourtant le poisson se soulève du fond. Je vois maintenant sa dorsale sortir hors de l’eau puis une partie de son dos. Mais je ne suis pas enthousiaste, je comprends à ce moment que je l’ai « cravaté » … Heureusement la truite repart vers le fond, se décrochant délicatement… Pensant le poisson grandement énervé par la mésaventure, je doute la revoir … Mais l’ hallucination continu … je n’ai pourtant pas abusé de substances … le poisson est toujours en place … Je cesse de le pêcher, il ne serait pas convenable d???insister, mais l’envie de savoir jusqu’où le manège peut aller me saisit, j’avance encore vers la truite … 2m puis 1m me sépare de la truite, elle ne fuit pas. Je me penche sur elle et … toujours là , impassible. J’irai jusqu’à m’assoir sur la lause sortant de l’eau à sa gauche avant que la dame ne se décide à quitter gentiment les lieux… Ce poisson magnifique d’une cinquantaine de centimètre m’aura donné le plus hallucinant spectacle qu’il m???ait été donné de voir à ce jour dans cette fabuleuse quête qu’est la nymphe à vue, et je pense que je ne vivrai rien de plus sensationnel que ce moment… J’en garderai un souvenir émouvant, à n’en pas douter… Je filerai , après une visite à l’ami Joël, Sur le No-kil d’Oloron, où deux moucheurs m’inciteront à redescendre plus aval pour finir cette dernière visite par un coup du soir sur « le grand » Gave… Avant de dire au revoir, pour quelques mois, à cette fabuleuse rivière, je dialoguerai avec un beau fish qui ne daignera pas me rendre le sedge auquel il avait pris le risque de gouter… Je repartirai avec le sentiment d’une belle journée passé sur le Gave, malgré cette impression d’être passé à côté d’une pêche efficace… Qu’importe je me suis régalé. @ plus, Jérôme