Déjà 4 jours sans pêche et je commence à trouver le temps long. Direction la Dordogne où je retouve Richard avec lequel je n’ai pas pêché depuis une éternité. Ca me fait d’autant plus plaisir de le retrouver que cela évoque plein de bons souvenirs. A près avoir bu un pot chez Maryse, direction la rivière. Nous choisissons un coup classique et très pêché. Nous allons nous en mordre les doigts. Les poissons sont bien présents, actifs mais très difficiles. Il sort un peu de tout comme c’est souvent le cas à cette période de l’année : sulphures en nombre, fourmis, ignitas, sedges… Les montées courtes succèdent aux refus. Mis à part deux spécimens de taille modeste, les autres ombres déjouent tous nos pièges. Cela s’annoncent très mal d’autant plus que la brume fait son apparition tout comme une multitude de pêcheurs en mal de coup du soir. Il est même par moment difficile de voir sa mouche posée à 15 m tant ce brouillard qui occupe le premier mètre au dessus de l’eau est dense. En général, lorsque cette brume est présente, le coup du soir est nul. Puis les gobages s’estompent, il est 21 h. Les gens s’en vont anticipant l’arrivée de la nuit. J’en profite pour me repositionner un peu plus en amont là où les gros doivent théoriquement se tenir. Vers 21 h 30 qques ronds apparaissent. Et la magie opère à nouveau. Un pêcheur au bon moment au bon endroit avec la bonne mouche… La suite, je vous laisse l’imaginer. Une demi-heure de folie. Une réussite juste limitée par la durée des combats, l’obligation de changer une mouche détruite ou la volonté de prendre en photo un de ces magnifiques poissons. Richard qui est lui aussi à la fête se fera même embarquer par un poisson qui se décrochera bien loin en aval sans qu’il est pu faire quoi que ce soit. Il est des soirs qu’on ne regrette pas d’avoir passé dans la brume.