Samedi, mon ami Henri et moi quittons les rives de la Dronne (escale sympa quand on vient de Bordeaux), attirés par une force mystérieuse. Notre maladie commune, la thymallite, est incurable. En arrivant à Argentat il nous faut déchanter : alors que les conditions climatiques sont idéales la rivière espérance porte encore les stigmates d’un lâcher de barrage (jeudi ?): eaux tendues et hautes, pas de gobages et des pêcheurs en déserrance qui comme nous vont ciculer d’un poste à un autre. Pêche en noyée au camping (à l’abandon) de Malpas, quelques tocs mais rien d’autres. Je prends des risques inutiles (jakass devrait être mon pseudo) pour attaquer un gobage lointain. Mon cdc accrochera un tacon déchaîné (pléonasme). Quelques frères de la palm (dont un venant de Dijon, j’en ai presque honte) s’escriment près du camping de Saulou. Quelques ombres ont été piqués au petit matin mais rien de terrible. Nous rentrons dans le 24 retrouver les berges paisibles de la Dronne où des ombres furent implantés il y a quelques années. Ils n’ont pas survécu aux viandards qui bravaient les interdictions et pêchaient sans vergogne les « cabots truités » (ça ne s’invente pas !) Les Américains disent que la mobilisation politique c’est Exit, Voice ou Loyalty. Tu t’écrases, tu pars en Slovénie ou tu milites. Alors ce mouvement des pêcheurs, on le crée ???