A cause d’un mauvais rhume qui ne me laisse pas assez gaillard aujourd’hui pour me taper deux heures de voiture afin d’aller visiter la Vienne où la Dordogne (j’ai hésité toute la semaine entre les deux), c’est sur l’Isle que j’ai jeté mon dévolu. Sur le parcours que j’ai choisi, la belle a des allures de torrent. Mais la canicule est passée par là et, malgré les orages que nous avons connu, le niveau est assez bas pour la saison et la rivière s’est assagie. Faute d’insectes sur l’eau, c’est en nymphe que je commence à peigner les petits courants et les abords des pierres . Cette prospection me rapportera une quinzaine de petites truite, entièrement mouchetées de noir et pratiquement sans aucun point rouge. J’ai dans l’idée qu’il s’agit de « locales » comme on en voyait plus guère depuis longtemps, de véritables trésors à préserver et qui ne demandent qu’à grandir. Les belles, hélas, n’étaient pas au rendez-vous, mais bon, ce sera certainement pour une autre fois. Quoi qu’il en soit, c’est une sortie qui laisse de l’espoir et en ces temps où nos rivières ne sont pas à la fête, c’est bien là le principal.
