La météo l’avait bien dit : pluie et orages l’après-midi. Mais tant pis : direction la rivière. Arrivée 15h30, déja des pêcheurs en action. Des nuages, quelques gouttes mais pas de vent, et surtout des insectes à foison dont de magnifiques mouches de mai … pas mauvais tout ça ! Le plat étant très déja occupé, je me dirige vers les courants amont. Je peigne en sèche pendant 2h : rien pas une montée si ce n’est 2 grosses ablettes spirlin. Il est 17h30, il se met à pleuvoir, retour vers l’aval ou 2 compagnons viennent d’arriver. Papotage à l’abri en attendant que la pluie se calme. Le plat s’est libéré et … miracle, 1 gobage, puis un autre sur le dernier tiers. Voila qui remonte le moral. Je me positionne et attends. après quelques minutes elle monte à nouveau, en limite des branches pendantes de la rive d’en face. Approche discrète (les lancers trop lointains ne sont pas mon point fort !). Quelques passages infructueux, quelques changements de mouche et enfin alors que je n’y croyais plus la touche espèrée. Elle est beaucoup plus belle que je ne croyais. Elle tient le profond quelques instants puis arrache 4 ou 5 m de soie dans un rush vers la rive opposée. Quelques minutes plus tard je l’aperçois enfin et l’estime à au moins 40. Préparation de l’épuisette, doucement ma belle. La peur du filet, elle tente de repartir et là un …M… retentissant plus rien, elle s’est décrochée de mon petit H18. Ce n’est pas grave, quelle belle émotion … Allez on se remotive. Autre gobage, nouveau décrochage puis plus rien. Il est 18h30 direction les courants en dessous de la chaussée. 1h de ou juste une petite 22 se laissera séduire. Puis c’est l’orage, le vrai ! Il me reste quelques courants juste sous la chaussée mais je n’y crois plus malgré les nombreux insectes. Il est 19h30 et juste devant une pierre ça touche : une jolie 26 qui vient sans faire de chichis. Il pleut vraiment maintenant je ne sais comment ma mouche arrive à flotter mais je continue : en 3/4 d’heure 6 prises de 26 à 28 viendront récompenser ma persèvèrence avant de rejoindre leur courant. Je suis trempé mais heureux … merci la Sioule, merci l’orage !
