Le frémissement du miroir d’eau sous les caresses du museau des truites, j’étais tout seul au fond de ma vallée. Seules âmes croisées sur terre, un grand renardeau et quelques moutons. Les quelques gouttes tombées avaient fait échapper de l’eau les insectes au moment où j’arrivais, bien trop tard. Gobage à peine vu sur le pourtant gros sedge clair, quelques cabrioles, une photo floue. La nuit est déjà là, je ne saurais pas nouer de deuxième mouche. Chouette mercredi soir, où l’on oublie les cadavres au bord de l’Ain, l’eau trop chaude, les maïs et les emmerdements. Mais même l’Albarine a du mal à fournir un peu de son eau fraiche…