Le luxe.

21 juillet 2010

19 - Corrèze

Dordogne

fly.only

Tout était planifié avant le départ pour cette longue session streamer en ce jour au temps incertain. Le poste par lequel j’attaquerai en début d’après-midi, ceux que je ferai vers l’amont et surtout la bordure de folie où j’ai un contentieux avec une belle mémère. Mais voilà, comme souvent dans la vie, les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Tout avait pourtant bien commencé avec des touches très appuyées sur le premier spot sous une bruine légère. Puis, un pêcheur est sorti de nulle part et s’est interposé entre moi et le reste du parcours en se positionnant à 30 m à l’aval. Visiblement, il souhaitait vraiment pêcher ce poste. Je sors donc de l’eau lui laissant la place : chez lui, il n’a surement pas l’occasion de côtoyer truites et ombres. Ce qu’il me confirme lors de la conversation qui s’engage amicalement. Puis le soleil s’est invité dans le ciel corrézien et les touches se sont faites plus rares. Décidé à en découdre au streamer, imperturbable, je peigne coups après coups sans grand succès. Fin juillet, on ne peut guère espérer mieux en milieu d’après midi. Sauf que… quelques gros pépères d’ombres se sont mis à table en surface et m’ont offert une pêche aussi extraordinaire qu’inattendue. Éduqués à souhait, sélectifs jusqu’au bout du museau ces gros vicieux m’ont rapidement poussé dans mes derniers retranchement. Il a fallu sortir l’artillerie lourde pour leur faire ouvrir la bouche, de la mouche de compétition, tout cela pour butter sur une autre limite : la vitesse à laquelle ils recrachent les mouches après les avoir prises. Je ferai monter plusieurs fois chacun des poissons du banc mais je ne serai pas assez rapide pour les ferrer. Pas assez affuté en sèche cette année pour anticiper les ferrages. Mais quel luxe à cette période de l’année de pêcher plusieurs heures en sèche des poissons capables de vous faire regretter de ne pas avoir avalé deux boites de béta-bloquant avant de commencer à pêcher. 19 h 30, faute de ronds, je me dirige vers une bordure où il y a toujours quelques poissons à l’affût. Un seul viendra taper dans mon stream sans s’accrocher. Puis direction ma mémère, celle qui m’a mis la misère il y a une dizaine de jours sans que je ne puisse faire quoi que ce soit à part encaisser les coups jusqu’à la perte de contact. Arrivé sur place, nouveau changement de programme. Deux pêcheurs au vairon sont pile poil sur le poste et visiblement pas pour faire de la photo. Il serait rare que je revois la mémère cette année… Je termine la session sur une autre bordure très connue et surpêchée au vairon. Je décrocherai deux petits poissons qui finiront d’user le dernier streamer du modèle qui marche fort en ce moment sur la Dordogne. N’ayant plus de matériaux pour le monter, il va falloir bidouiller. Fred

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