Le 06 août 2004: Rivières : Gave de Pau (64 et 65), Gave d’Oloron et Sègre (Espagne) : Voici un petit résumé de quelques jours de pêche dans les Pyrénées. C’est surtout une façon de remercier les gars qui m’ont fait partager quelques moments de pêche … Je commence sur le Gave de Pau : Les coups du soir sont tjs présents (même si je passe souvent à côté), mais la pêche en journée se résume à la nymphe à l’indicateur ou au streamer en aveugle … bof, rien de bien excitant … Sinon, j’ai découvert la pêche au toc, car cette rivière est vraiment un royaume pour eux !!! C’est incroyable la quantité de pêcheurs qu’il y a. Franchement j’ai parcouru pas mal de rivières cette saison, mais ici c’est la palme en nombre de pêcheurs !!! Et attention aux wagons de rafts qui déboullent assez régulièrement. Au bout du 3 wagons de 15 rafts, ça commence à gonfler un peu … Mais une chose est sur, cette rivière est pourrie de truites, c’est affolant ! Pour vous dire, pendant que je descendait un lisse au streamer, un tocqueur faisait la même chose sur la berge d’en face. Il attaquait sa deuxième descente, et il en étaient à une dizaine de truites décrochées, autant de relachée (en faite pas maillées) et 7 ou 8 poissons gardées (elles étaient maillées, malheureusement pour elles, les belles truites repartent rarement à l’eau là bas), pendant que moi je piquais 2-3 truites tout juste maillées. Le bois de Lourdes m’a bien marqué (c’est d’ailleurs une sacrée « réserve », car c’est assez peu pêché, personne n’ose y garder ça voiture … ou alors il le fait qu’une fois. Les gitans » maîtrisent » bien cet endroit). Mais globalement, malgré une grosse quantité de poissons, cet été fut assez « médiocre » en nombre de captures. Ced65 qui m’emmènera dans un endroit qui lui est cher, une petite rivière perchée dans le parc national. Il était dans un état … comment dire … incapable de conduire sa propre voiture. Les soirées là bas se terminent très très tard et apparemment, l’eau naturelle, ils ne connaissent pas trop. On arrive enfin à l’entrée du parc peut après un « j’crois qu’j’vais gerber !!! » laché quelques minutes + tôt. Bref, l’air de la montagne aura vite fait de lui refaire une santé surtout à la vue du ruisseau après une heure de marche. L’endroit est magnifique, mais nous n’y attraperont pas le nombre de truites espéré. Beaucoup de promeneurs et de moucheurs étaient visiblement passé avant nous. Mais avec un panorama comme celui là … c’était pas bien grave. Ensuite, direction Oloron Sainte Marie, qui ne m’aura vu que quelques minutes, car le Gave était marron !!! Les boules, surtout que les orages avaient été plutôt légés. J’apprendrais plus tard qu’EDF n’étaient pas étranger à ce lâché d’eau. Finalement je retourne pour la journée dans le parc national pour y pêcher les petites truites, qui y sont vraiment très nombreuses. C’est vraiment plaisant surtout dans un cadre comme celui-ci. Ensuite, je pêche de nouveau durant 2 jours, le gave de Pau qui me déroute toujours autant par son débit plus que soutenu. Finalement, je me dis qu’il serait temps de découvrir ce fameux Gave d’Oloron qui est tant encensé, surtout que le Pape ne va pas tarder à débarquer … Bon, a première vue je me demande bien ce qu’ils trouvent à cette rivière, pardon, ce GAVE … (certain pourrait être vexé 😉 ) … j’ai vu mieux. Nico-P m’explique (après le coups du soir qui ne fut pas trop productif) ce qui fait son charme (il m’avait d’ailleurs emmené dans un coin avec beaucoup de caractère, mais je reste quand même perplexe). Le lendemain je me lance à sa découverte. Et là c’est le choc, je suis en train de découvrir sur ces conseils la plus belle rivière toute catégorie qui m’ait été donné de pêcher. Dans le désordre, je découvre une réserve avec une quarantaine de saumons attendant la fraie, des pools de toutes beautés, et en cherchant bien au fond … j’aperçois … oui, c’est bien un saumon d’au moins 1 mètre 20, et il y en a un autre à côté de lui. C’était magique. Le lendemain sur un no-kill c’est un autre saumon plus petit qui me passera à moins d’un mètre alors que je tournais le dos au courant en train de refaire mon bas de ligne. Spectacle magique et triste à la fois car sa tête étaient recouverte de « mousse », il partait surment mourir un peu plus bas. J’ai pu contempler 2 loutres dont une qui est presque venue discuter avec moi. Elle se pose à 4-5 mètres me regarde durant quelques secondes et part tranquillement sous un rocher. J’en profite pour sortir l’appareil et attendent quelques minutes qu’elle veuille bien ressortir. Et hop, dans la boite. Pour résumer : un Gave magnifique, avec quelques poissons vus, relativement peu de pris. C’est un lieu ou contrairement au Gave de Pau, il n’y a pas du poisson de partout. Mais quand il y en a c’est le pied. Les truites ont une robe vraiment magnifique (j’avais en mémoire la truite monstrueuse prise par Fred l’année dernière et des photos que Nico met régulièrement sur le net). Ensuite, voir une grosse truite de mer sauter hors de l’eau à quelques mètres de nous, c’est très « surprenant », et pour finir lorsque l’on croise un saumon au détoure d’un pool c’est vraiment le pied. En faite, ce gave est très calme, avec une eau translucide (limite turquoise), c’est aussi pour cela qu’il m’a enchanté, pour la NAV c’est super. J’ai essayé un peu le streamer à vue, c’était bien sympa même si les truites sortaient bien de leurs cachent mais croquaient assez rarement (1 seul fois). Dès fois j’avais l’impression de me croire en mer, tellement l’eau étaient bleue, les rochers comme on en voit jamais en rivière … Voilà, je quitte malheureusement un coin qui c’est sur me reverra très vite. Ensuite, je part direction le Sègre Espagnol, mais le projet de pêcher cette rivière sera vite avorté, car + de 40 °C à l’ombre l’après midi, un permis que l’on achète … j’ai pas trop cherché car finalement la pêche était seulement bonne le matin, et faisant mes calculs pour savoir à quelle heure j’allais me retrouver au bord de l’eau le lendemain matin après l’achat du permis (10 Hrs …) et l’idée de passer l’après midi sous cette canicule (on est pourtant à 1 000 mètres d’altitude) m’a découragé … une prochaine fois, car j’allais probablement perdre une journée. En tout cas, la quantité légendaire de belles truites ne doit pas être fausse car vu le nombre de panneau « pêche surveillée » (même le long de rivières vraiment paumées) et vu les Km de no-kill qui y a, ça change drôlement de ce que l’on connaît …