Un petit tour vite fait sur le Noireau après le boulot. Il fait beau mais frais, 19°, il souffle un petit vent d’est pas très agréable. Lorsque j’arrive sur un secteur que connaissent bien Mickael et Marc alias « Pezon et Phryganes » il y a déjà un moucheur sur le coup. Comme cette rivière est très encombrée et que péchez à deux n’est pas simple je descends au pont suivant. J’ai du mal à me faire à la couleur foncée de cette rivière. Elle ne s’appelle pas « Noireau » pour rien. Cela vient de la roche qui constitue le lit de ce cours d’eau qui est presque noire. Il n’y a quasiment aucun insectes sur l’eau, aucun gobages. Je pêche l’eau sans succès pendant une demi-heure et je décide de remonter sur le parcours plus en amont. C’est bon, le moucheur à plié bagages. Je cherche un endroit favorable pour descendre dans l’eau (pas simple), toujours aussi peu d’insectes et toujours aucun gobages. Après une demi heure à taper l’eau et à scruter la surface en quête d’un hypothétique gobage, je me rappelle une news de Marc qui disait que Mickael péchait à 10 cm des bordures. Je tente le coup, je monte un sedge façon Mickael . Lancé, posé à ras la berge, flotch aussitôt gobée ! Pendue, c’est une riquette de 20 cm mais c’est ma première à la mouche sur le Noireau. Bon j’ai eu sans doute un coup de chance, je continue à taper les bordures et une autre riquette ne tarde pas à prendre ma mouche mais je ferre dans le vide. Je continue ma prospection sans trop de succès. J’aperçois enfin un gobage discret, je lance, posé délicat, flotch elle y est ! C’est sans doute une petite qui se décroche au bout de quelques secondes. Je continue mon matraquage de bordures sans aucuns insectes autour de moi, snif. Je lance le long d’une souche prometteuse quand un poisson gobe à cinquante centimètres de ma mouche ! Je relance et flotch pendue ! La par contre ça se défend plus, elle file vers l’aval, mais c’est sans trop de mal que j’amène à l’épuisette cette magnifique truite du Noireau de 29 cm. Je continue à évoluer sous le tunnel de végétation mais l’absence d’activité, d’insectes, et surtout une énorme envie de pisser (à quand la braguette sur les waders ?) m’obligent à remonter sur la berge. Je décide d’arrêter là, deux heures de pêches, deux poissons pris. Je suis content de moi. Je commence à m’habituer un peu à cette rivière, dommage que les poissons n’aient pas été plus coopératifs, ce sera pour une autre fois.
