Petite sortie ce weekend en direction de la haute-marne et de ses capricieux résidents. Les orages du samedi ont mis à mal notre sortie. Un peu dégoûté, je décide que le lendemain je viendrai coûte que coûte, les chatouiller. Chemin faisant, je me dis qu’il serait bon de découvrir une nouvelle fois, de nouveaux secteurs. Les nuages sont bas et la rivière à quelque peu monté mais rien de bien méchant. Je bifurque, passe devant le spot de mes précédents exploits, continue sur ce chemin « carrossable », un pré, une haie, un taillis, une culture, un pont…je m’arrête. Je descends sur la rive et découvre de magnifiques veines glissant et sinnuant entre les rochers. Malgré la largeur, les postes sont flagrants. La surprise du bout du chemin, que c’est bon ! Enfin, pas tout le temps ! Au vu de l’activité aussi présente qu’un dimanche à Châlons, je décide de peigner l’eau. Il y aura bien un cabot ou quelques jeunes salmonidés crédules. Rien pourtant ce secteur semble porteur. J’arrive sous le pont, lancer revers et l’imitation flotte bas et flac, noyée. Le voilà le premier. Il se débat gentiment et disparaît dans l’épuisette. Une photo afin d’immortaliser la présence de nos compères sur ce nouveau coin. Un autre suivra ainsi qu’un énorme manqué sur un ferrage à la Fred (…). Il est temps de repartir à mes recherches. La route fait bientôt disparaître la rivière. Un virage à droite et la voilà à nouveau. J’arrive maintenant sur une rive inconnue. La rivière est moins large avec une veine centrale assez puissante. Là encore, pas d’insectes mais une végétation basse en pied de berge. Je scrute l’aval et ce petit lisse sympathique. Un rond très discret me redonne le sourire. Doucement, je m’approche en évitant au maximum de perturber l’onde aquatique. Mise en place dans la position du héron et commence l’attente interminable, les yeux rivés sur l’objectif. Le revoilà. Ma fétiche sera l’arme mais pas absolue. En effet, un beau refus viendra la saluer. Il doit être à l’affût sur plus petit. Je la troque contre cette mouche réalisée à la suite d’une observation dans un coin d’une boite à Jean Marc. Le premier passage est le bon. Un petit 28, c’est déjà ça ! Vous me direz : pourquoi « l’ombre à la rose… » ? Eh bien, j’y viens. Il fallait bien une entrée en matière, non ? Il y a donc bien des poissons sur ce secteur. Un passage intéressant sur la fin de la veine principale subira le même refus. J’aurais beau y passer la boite et même une nymphe (que je perdrais au passage sur un accroc du fond, elle n’a pas vécu longtemps celle-là !), rien ne le fera succomber. Je suis dépité. Aucune bestiole ne viendrait voleter auprès de moi pour me porter son aide. Je ré ouvre la boite, et mon œil est attiré par cette émergente rose (mais vraiment rose !). Après tout, il faut bien qu’elle sorte de temps en temps. A peine posée, la voilà engloutie. Départ vers l’aval en tenant le fond, arrêt, rush puis superbe chandelle. Il a dû être aussi surpris que moi. Un beau thymallus. Délicatement, je le ramène vers un endroit calme, peu profond. Il se repose le temps d’être immortaliser avec le bonbon au bord des lèvres. Il glisse lentement et repars vers la veine centrale. Merci car je pense que j’aurais abandonné la fabrication de cette imitation. Un second passage me vaudra son petit frère. Je laisserai là ce petit courant et retrouverai l’aval pour de nouvelles rencontres…
