Ca faisait bien loin que je n’étais pas allé trainer les guêtres (trouées ! elle est fraêche !) sur la Basse. Pas envie, trop difficile, et puis je suis encore affecté de l’avoir vue tant en souffrance ces deux dernières années. Hier soir je la retrouve seulement pour la troisième fois cette année (deux capots avant pour poser le contexte). Elle est très basse, mais fraîche. Sans être propres, les fonds sont encore bien clairs par endroits mais ça commence à devenir très glissant. La pluie violente qui m’a accompagné à cessé, le vent est tombé d’un coup. J’ai quatre bonnes heures devant moi. Les conditions sont parfaites, mais rien ne se passe pendant 3h30. Alors que je redescends vers l’aval, enfin des ronds crèvent l’eau. Dans l’obscurité qui tombe, je prends mon premier ombre de l’année, bien joli, remplissant généreusement l’épuisette et surtout incroyablement gras ! Pas de photo car on n’y voit goutte. Cette capture, outre qu’elle permet de cesser une sacrée série de ferrages manqués sur des ombres cette année, est une excellente nouvelle. Les ombres recolonisent peu à peu des secteurs aval, là où la mortalité a été très importante. Les ombres descendent la rivière, l’ombre du soir descend sur la rivière. Il faut plier et rentrer, ce qui donnera lieu à une belle crise de panique car je me suis perdu (la voiture était à 20 mn à pied) dans la forêt alluviale et dans les brotteaux (alternance de prairies sèches et taillis, miraculeusement sauvés du maïs mais terriblement paumatoires) qui bordent la rivière. J’ai retrouvé l’envie d’aller me frotter à la BRA, mais la prochaine fois, je prendrais un GPS !