Le 13/11: Ca y est, je me suis un peu réchauffé … Franchement, j’aurais bien aimé vous raconter ma (courte) journée sur la Dordogne, façon Fred S. ou Stef@, mais tous les éléments se sont ligués contre moi. J’arrive vers 10:45 en aval du nokill et le temps de me mettre en action un vilain vent commence à se lever. Trois pêcheurs sont déjà en action – un seul de mon côté – et j’entreprends un petite traversée et une remontée vers l’île. Jusque là tout se passe bien. Quelques mouches apparaissent, balayées par de courtes mais puissantes rafales de vent. Quelques rares gobages d’ombrets; j’en prendrai trois – pas très gros – en noyée. Je me trouve, maintenant, en face d’un bon secteur où de beaux gobages dénotent la présence de Forty+, comme dirait Fred. Entre deux rafales, j’arrive à poser vers ces trois poissons très actifs. Mais, la boîte y passe et quand j’arrive à poser ma couche dans la bonne veine, rien ou presque … je n’ai, apparemment, pas les modèles originaux ou extravagants qui ont bien fonctionné l’avant-veille. Jean-Yves me rejoint en début d’après-midi et se poste quelques dizaines de mètres en amont. C’est à ce moment-là qu’un besoin naturel me presse de sortir de l’eau. J’ai oublié de préciser que pour la première fois de ma vie, j’étais équipé d’un bâton de wading. J’avance, quand même, prudemment entre des gros blocs, quand soudain une grosse pierre moussue ‘bouge’ sous mon pied et déséquilibré je me retrouve à l’horizontale la tête sous l’eau, seul le chapeau restant en surface comme pour signaler une présence humaine en-dessous. Le bâton de wading dans la main gauche, la canne dans l’autre je ‘pédale’ sur un fond instable pour tenter de récupérer une position plus verticale. Je ne sens même pas le froid, tellement la surprise est grande. J’arrive finalement à me redresser – personne n’a remarqué le cirque – et je rejoins la berge, puis à grandes enjambées la voiture, et là, sous le Pont Neuf je commence un strip-tease intégral, mais les spectateurs sont rares … Bilan, le matos est intact, je suis frigorifié et lentement, mais sûrement, une entorse d’un doigt me fait déjà bien souffrir … Par correction, je remonte le chemin qui longe la berge pour aller saluer l’ami Jean-Yves et prends, enfin, le chemin du retour. Désolé, d’avoir été aussi long, mais j’ai l’impression en l’écrivant d’avoir un peu exorcisé ma frayeur … A bientôt, pour une News qui, je l’espère, sera plus sèche, moins froide et halieutiquement plus positive. Ne riez pas, hein! 😉