Quelques jours à passer sur la superbe, non la paradisiaque île de Porquerolles, petit bout de cailloux, de vignes et de forêts bordé de plages et de criques enchanteresses. Quelques jours hors du temps, mais qui ne m’ont pas fait oublier que j’avais emporté la soie de 5 « au cas où ». Nous logions sur un bateau désarmé (pas de voiles ni de moteur) amarré dans le port, formule à priori la plus économique. Malgré un vent établi parfois à 35 noeuds, je n’ai pas pu m’empêcher de lancer quelques mouches depuis la proue de l’esquif. Lancer roulé vent dans le dos, pêche proche du réservoir où il faut anticiper le chemin d’individus isolés et plus sûrement celui de petits groupes de 4 ou 5 poissons très mobiles. Ma vague imitation de crachat/mie de pain/bubble gum/imitation de l’iroquoise de Lebull très mal faite fait venir de nombreux poissons qui s’arrêtent net devant la mouche, parfois en la touchant du bout du nez. Le palpitant s’emballe, et puis d’un coup, un téméraire s’empare de l’imitation. S’en suit une belle bagarre et un numéro d’équilibriste de ma compagne venue épuiser l’animal avec une passoire trouvée dans le vaisselier du bateau, au risque de passer cul par dessus bord. Sous les bravos de la foule de passage sur le quai, photos et remise à l’eau. Nouvelle espèce au compteur, et non des moindres, énormément de refus qui vont me pousser à faire évoluer mes montages (je pense vers les très petites tailles) et surtout à recommencer. La belle mère, qui réside près de la Grande Bleue, va être étonnée de la fréquence de mes visites de courtoisie ! Amis pêcheurs, adieu les journées grises des vacances d’été, allez pêcher le mulet ! photos à venir, c’est un ami qui les a réalisé (vous verrez la superbe passoire épuisette)
