Pas assez de mouches pour les pépères.

30 octobre 2004

46 - Lot

Dordogne

Fred S

Ca y est, c’est le grand jour : un jour de pêche perdu au milieu de longues journée de maçonnerie et de couverture… Direction la Dordogne où je compte bien croiser le fer avec qques gros pépères. Arrivée sur la première gravière vers 11 heures. Deux pêcheurs sont en place et squattent bien le banc. Je descends plus bas et attaques qques rares gobages très sporadiques pour ne pas dire uniques. Ce qui me frappe, c’est le manque de mouches. Les qques ailes qui dérivent sont prises mais il y en a trop peu pour faire sortir les poissons. A midi, avec deux petits ombres au compteur, je décide de changer de coin et de monter chercher les mouches plus en amont. Deuxième coin et la malédiction continue : une voiture et deux pêcheurs squattent là aussi le banc. Machinalement je lance mon CDC sur un remous en bordure d’un courant puissant au cas où… Il disparait aussitôt. L’éclat de la joue dès le ferrage me révèle que j’ai à faire à une arc rescapée de la foire estivale. Elle avoisine les 35 cm, se bat bien et repart à l’eau. En sortant je croise un groupe de naturalistes venus avec leurs jumelles observer la rivière. Nous discutons une bonne demi-heure principalement d’hydrobiologie et il est délà 13 h. C’est pas tout mais j’ai RDV avec les pépères moi. Direction toujours plus à l’amont vers un troisième coin. Je m’engage dans le chemin et enrage à la vue d’un véhicule garé sur le parking. Je décide qd même d’aller voir si ça gobe. En arrivant, je tombe sur un beau cèpe et constate qu’il n’y a personne dans l’eau : chouette. Qques ronds prometteurs me laissent même espérer, mais je dois vite déchanter. L’éclosion est clairsemée et pas de gros bleus en vue. Seuls qques poissons de taille modestes gobent de temps en temps. Deux me font l’honneur de prendre mes mouches. L’eau est si claire que je les voit décoller du fond, monter en reculant à la rencontre de l’imitation et prendre la mouche. Un spectacle de toute beauté. Commence alors une série peu glorieuse de deux déccrochés et une casse au ferrage suivi de la capture de deux nouveaux poissons. Je joue qques dérives avec un poisson qui refuse mes mouches. je le vois décoller du fond, monter, suivre le CDC sur 10 cm le nez collé à la surface et fuir dans un remous qui soulève la mouche. Il va être 15 heures, les nuages laissent place à un soleil timide qui chasse de la surface les derniers FMR. L’éclosion touche à sa fin il n’y a plus de ronds. Mais où sont donc les pépères? Comme il n’est pas trop tard, je décide d’aller faire un tour en noyée dans la nokill de Beaulieu. J’y suis acceuilli par 30 cormorans (je les ai compté) qui quittent le dortoir installé en plein parcours. Un pêcheur à la mouche officie dans le lisse sous la digue de la passerelle. Je démarre la descente en noyée par une tirée dans un poste peu profond qui me fait craindre la présence des truites. Mais je suis vite rassuré dans un grand courant. Une touche lourde suivie de puissants coups de tête et d’un rush qui me prend de la soie me laisse espérer la capture d’un pépère. Pour la première fois, j’utilise la manivelle du Patson qui se révèle très efficace pour ramener le poisson rapidement. C’est en fait une belle mémère qui arrive sur le flanc l’étandard « sanglant » élevé. Ca y est, je l’ai mon gros ombre. Je peux terminer la saison serein sur ce joli coup de ligne. A ma grande surprise, il n’a pas pris la palaretta placée en pointe mais une imitation de sulphure en intermédiaire. C’est vrai que de temps en temps un papillon jaune dérive bercé par les flots avant de s’élever dans le ciel. Plus bas, j’en toucherai un autre moins gros. J’ai des poissons plein la tête, amplement de quoi occuper mes rêveries hivernales de couvreur et de maçon amateur. Fred

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