Pâté bulgare et truites de lac

26 août 2016

09 - Ariège

Ariège

cérou

Me voilà en train de jeter des petits cubes de pâté aux vairons, au bord du lac, attendant que l’eau se ride un peu, et que la brise espérée vienne chasser cette brume tenace. Première sortie en lac de montagne, tardive, et ça ne s’annonce pas bien…

Sur le parking, déjà, j’avais constaté l’oubli d’un élément important : les chaussures de marche ! Quarante ans de montagne et voilà que j’oublie les chaussures à la maison… Tant pis, je connais la rando, je la ferai en mocassins-bateau. Bien sûr, comme il a plu pendant la nuit, je suis  »trempe » en deux minutes… Les mocassins tiennent le coup, c’est déjà ça. Arrivé au bord de l’eau après deux petites heures de marche compliquée, cette brume… A part attaquer les provisions, il n’y a pas grand chose à faire.

La boîte de conserve s’avère contenir une sorte de pâté. L’ouvrir fut une sorte de loterie, aucun indice ne permettant d’en connaître la contenance  car ma grande fille m’avait ramené cela de Sofia par jeu. En cyrillique, du pâté ou de la pâtée, on doit l’écrire pareil, voilà pourquoi l’essentiel nourrit les gaïnelles dans l’eau claire.

Enfin le soleil semble percer, aidé par un petit vent bienvenu. Les sommets se montrent, la chaleur monte vite. De tous les massifs de rhodos des insectes au vol pendulaire s’élèvent, se cherchent, se battent ou s’accouplent, je n’en sais rien, mais beaucoup retombent sur l’eau. Et les premiers gobages se forment. Le phénomène s’amplifie, j’ai rarement vu autant de bestioles à la surface d’un lac d’altitude. Il y en a partout : sur les rochers, la canne, dans mes cheveux. On dirait des bibios, mais certains ont des reflets un peu cuivrés. Je prends quelques truites, il y a finalement peu de poissons attablés au vu de la quantité de nourriture disponible et ma mouche noire est un peu perdue au milieu des vraies.

Cela va durer deux heures, puis la brume retombera. Le froid revient aussi, et la houle silencieuse pousse chaque vague dans l’épaisseur grise redevenue infinie. Je tremble un peu, mes pieds mouillés et gelés me rappellent qu’il est temps de repartir. Claquant des dents, je me dépêche, évitant le gispet et la glissade… Les mocassins ont tenu.

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