Les rives de la Moselle se sont parées d’ors et de bronzes pour accueillir nos retrouvailles avec l’ami Stan. Cela faisait « longtemps » que je n’avais pas autant apprécié une partie de pêche. Le ventre vide, les yeux luisants, concentrés sur les dérives et sur les cadrages vidéos, l’ami ayant eu l’excellente idée d’emmener un petit trépied pour l’appareil photo, accessoire rendant le filmage plus agréable pour le cadreur et le futur visionneur. Le Nico, plus sauvageon, part comme d’hab’ très à l’amont, préférant l’appréciation solitaire d’un paysage flamboyant qui fait partie des plus belles choses qui existent sur Terre. Les arbres, dans un sursaut d’orgueil avant d’être dépouillés, tout nus et gris, étincellent de mille nuances d’ocres clairs, de jaunes crépusculaires et de verts délavés… Et la Moselle déroule ses dizaines de kilomètres de courants larges, idéaux pour la pêche à la mouche, farcis d’ombres bagarreurs pouvant atteindre de bonnes tailles, libres de tout barrage artificiel et pour l’instant de cormorans voraces.