Suite à la lecture d’un petite annonce dans la presse spécialisée, et de passage prolongé en région parisienne, je suis lyonnais, j’ai décidé d’aller faire un tour au réservoir nouvellement ouvert La Salamandre – Alaska dans l’Aisne à Latilly. D’autant que le Père Noël avait eu la bonne idée de m’amener dans sa hotte quelques équipements à tester au plus vite. L’arrivée sur site en cette saison, après avoir quitté la N2 vers Soisson n’est pas très aisée, il y avait de nombreuses plaques de verglas, et les derniers kilomètres ont été effectués au ralentis. Un peu en retard, je suis accueillis très chaleureusement, un point rapide avec les deux guides présents sur le règlement et les conditions de pêches des jours précédents et j’enfile mon waders par dessus mon équipement grand froid. Là, pendant toute la journée je pratique une pêche fine (#5 14/100) de poissons de toutes tailles, essentiellement des truites AEC triploïdes. Au dire des guides, la population piscicole est constituée principalement de truite AEC triploïdes, de saumons de fontaine, de truites farios et de quelques aguabonitas. Il s’est dit le temps du repas, qu’il y avait aussi une population de brochets de taille plus qu’honorable très peu sollicitée. Le repas, parlons en, m’a coûté un peu de temps de pêche, mais il valait le détour lui aussi … Une belle tablée avec les pêcheurs, le propriétaire des lieux et les guides, pour l’instant sous une tente chauffée avec un poil à bois, mais à terme en dur lorsque les autorisations auront été obtenues. Au menu, une tranche de pâté en croûte, de la charcuterie, une escalope de volaille avec des tagliatelles, du fromage et un dessert de saison (la bûche), le tout accompagné d’un bon choix de vin, et d’une bouteille d’exception (côte de Blaye 1983). Le tout pour 20€ ce qui en région parisienne n’est pas abusé. Parlons de la pêche qui était bien entendu l’objectif majeur de la journée. J’ai été surpris de l’activité des poissons, il y a eu nombre de gobages tout au long de la journée, j’ai d’ailleurs rapidement troqué ma 9″6 en soie #7 intermédiaire pour un 10″ en soie #5 flottante. Comme mouche, j’ai utilisé des mini-streamer (H12-H14) de couleur noire, des noyées noires (black pennel H12-H14), des sèches noyées (araignées noires H14-H16), en fin de journée, j’ai essayé avec succès l’olive dans les même modèles mouches. Quel bonheur de voir des poissons qui s’intéressent à autre chose, qu’à ces grands sticks flashy ! L’activité de surface m’a aussi incité à pêcher en sèche, mais sans réel succès. J’ai touché une vingtaine de poissons pour en amener la moitié à l’épuisette. Ce jour là, j’avais probablement encore des reliquats de Noël … De plus les truites étaient chipoteuses, j’ai eu pas mal de décrochages, et les truites capturées l’était toutes du bout du museau. En synthèse, j’ai beaucoup apprécié cette journée de pêche, avec bien entendu quelques petites bricoles tout de même … Le site est un plan d’eau d’une grosse dizaine d’hectares en forme de cacahuète à quatre ou cinq graines, il est donc aisé de pratiquer du bord, même si la végétation fait que l’on perd quelques mouches. Le nombre des pêcheurs est limité à 20 pour offrir la plus grande qualité de pêche et de services annexes, cela se paye bien entendu … 54€ la journée, c’est tout de même pas pour tous les jours ! Le site, toujours, est une ancienne sablière, il est donc impératif de rincer le matériel après la partie de pêche, l’idéal étant de n’avoir à utiliser qu’une canne, et de la porter en permanence. Pour finir, si je devais y retourner, je choisirai de préférence une journée de début de printemps où les jours commencent à rallonger pour profiter au maximum de la pêche et du reste …
Notifications