Premiers pas sur la Haute-Loue

17 juin 2006

25 - Doubs

Loue

Yann94

Cela faisait longtemps qu’on devait aller la voir cette exposition , la collection ‘Duncan Phillips’ au musée du Luxembourg, et c’était la dernière semaine ! Finalement le vendredi soir, veille de la fermeture, nous y sommes sans faire la queue grâce aux billets coupe-fil achetés via internet ! Le clou de l’exposition, c’est ‘le déjeuner des canotiers’ de Renoir, immense et magnifique . A l’entrée de la salle , un joli tableau d’un paysagiste français, Gustave Courbet, intitulée ‘la Loue à Mouthier-Hautepierre ! une belle rivière argentée sur un fond de falaises grandioses ! J’irais bien y faire un tour ! Le planning boulot OK et l’autorisation domestique obtenue, ce sera donc la semaine du 12 au 16 juin . En attendant je scrute les news sur mon site préféré (!) à la recherche d’infos et tombe sur un compte-rendu tout frais de Lulu91 ‘Retour de la Loue’ . Il est trés enthousiaste et je le contacte en espérant des infos pratiques sur les parcours et le logement tout en lui précisant mon profil de palmiste débutant, roi du chevesne de la Marne ! Lulu91 me répond gentiment et me dit que ça va le faire … Bon, y a pu qu’à ! Lundi 7h00, la journéee s’annonce superbe je prends la direction de l’A5 , la route des vacances et des belles zébrées . A 12h00 , après m’être un peu perdu dans Besançon(il faut passer sous le tunnel de la forteresse et suivre la direction Pontarlier), je suis sur la place d’Ornans accueilli par une statue de truite géante à l’entrée de la ville . A l’ombre des platanes, j’étudie la description des parcours de Ornans, Montgesoye, Vuillafans et Mouthier-Lods que j’ai récupérés sur le site de la fédé de pêche du Doubs . Je me souviens de la mention du camping de lods dans une discussion sur Gobages . En remontant d’Ornans vers mouthier-hautepierre, on passe à Montgesoye (3 km) puis Vuillafans (8 km) puis Lods (12 km) et enfin Mouthier à 15 km d’Ornans . En arrivant à Lods(çà se prononce lô !), on tourne à droite avant l’hôtel la « truite d’or « et on arrive au Champaloux, c’est le nom du camping . Il est 14h00 et c’est clair que je vais pas être emmerdé par les voisins : il y a en tout et pour tout un camping-car . Le camping surplombe la rivière rive gauche sur environ 200 m et c’est un point d’observation idéal pour découvrir une rivière bourrée d’ombres et de truites de belle taille . Par endroit ça ressemble à un vrai parking à ombres qui semble prédominer sur ce secteur . Attendez , j’ai pas encore mis mes pola et là en scrutant un peu plus profondément , il y a de gros, de très gros sujets ombres ou truites . Ces fameuses zébrées , point besoin de les tenir en main pour distinguer nettement leur 3 bandes foncées (on pourrait demander à Adidas de les sponsoriser !) Bon bon, je ne me suis pas trompé de route , on plante le bivouac ! Suivant les instructions trouvées sur le site de la fédé , je monte à Mouthier-Hautepierre au ‘relais du prieuré’ ( en arrivant au centre de Mouthier, prendre la 2eme à gauche, c’est à côté de l’église) chercher ma carte journalière . Manque de pot, on est lundi (j’avais déjà oublié quel jour on était !) et comme partout en France , beaucoup de commerce sont fermés . C’est d’autant plus vrai içi que même quand c’est ouvert, on s’en aperçoit pas toujours . Merde, y a plus qu’à admirer le paysage et de côté là Gustave(conf début) ne m’a pas trompé . D’immenses falaises dominent la vallée vers l’est et toutes les pentes sont couvertes de sapins . Questions vieilles pierres, le village a de quoi revendre et des palmistes égarés sous un soleil de plomb, il en a vu passer d’autres ! Bref, je décide de faire appel à la technologie moderne et dégaine mon portable, estimant qu’à 15h30 on peut réveiller les honnêtes gens qui font la sieste . Ca y est , je l’ai(9€); le patron a été sympa et il est descendu pour me la faire . Me voilà donc la canne à la main (une deca fly500 8’5 #5 3 brins ) avec un bas de ligne qui doit faire maxi 4 m avec une pointe en 12% et un petit cul de canard (corps rouge ou jaune, ailes grises) au bout . Malgré le cagnard, j’enfile ma veste à manches longues, je n’ai pas de gilet sans manche ( avec toutes ces poches, je trouve que ça fait plombier en vadrouille et je n’ai pas les biceps de Rafael Nadal à exposer !) J’attaque donc sur le bas là ou ombres et truites s’exposent sur de grands blocs de tuff et dans les veines qui les parcourent . Je proméne donc mes mouches plus ou moins adroitement (aie les pbms de dragage, c’est pas du réservoir içi) pendant une heure sans déclencher la moindre approche, plutôt des fuites pour être franc . Même pour un néophyte comme moi, il faut admettre que tous ces poissons nymphent et ne s’intéressent pas à ce qui passe en surface sauf si c’est ma wf5 qui leurs tombe dessus . J’ai oublié de préciser que seule la pêche en sèche est autorisé sur les 3 appma de la haute-loue( la nymphe serait sans doute trop meurtrière pour les ombres …) . Deuxiéme enseignement , le gilet sans manche s’impose pour pêcher sous le soleil sinon c’est le sauna ! Je décide de faire le coup du soir au plus près sur le plat en amont de la passerelle qui mène au camping . Rive gauche il y a 50 m de promenade public qui surplombe la rivière de 2-3 m . En face ce sont des jardins privatifs , pas question d’aller mettre ses bottes dans les tomates Je monte une mouche de mai jaune-brun et je pose ¾ amont ou au plus près du mur . Quelques gobages sporadiques apparaissent à droite à gauche . Je pose , gloup, eh réveille toi , ferre et ratée ! Un peu plus tard je prends mes 2 premières zébrées pas bien grosses (25 cm) mais que j’apprécie à leur juste valeur , combatives et nerveuses jusque dans la main . Une échelle d’accès pour les canoes permet d’effectuer l’opération de décrochage-photo-remise à l’eau tranquillement (je ne prends pas l’APN en pêche mais un jetable comme ça s’il tombe à l’eau ,c’est pas grave) Demain mardi la pêche est fermé sur la haute-loue (vrai jusqu’en juin) ainsi que tous les vendredi . j’irai donc chez ‘Sanso’ sur les conseils de Lulu91. Chez Sansonnens, c’est en aval d’ornans à 14 km à Cademene (prendre à gauche à la sortie d’Ornans vers Cléron) . J’arrive à Cademene, tout petit village de 20 maisons . On me dit que c’est tout droit . La route se transforme en chemin de campagne de 3m de large avec les herbes folles qui frottent les ailes de la voiture . On est complètement immergé dans la campagne, un vrai safari . Posé sur une meule de foin, j’apercois un magnifique rapace qui prend son envol à l’arrêt de la voiture . C’est gros comme 2 fois une buse, un aigle ? Bref je rate l’embranchement de chez sanso et roule 3km de plus pour arriver dans une ferme où une grand mère sympathique m’explique mon erreur . Même pas un chien pour m’aboyer dessus ! J’arrive enfin chez Sanso , jolie grosse ferme ou je me gare au bord de la rivière . Accueil simple et direct et passage par la cuisine ou je dépose mes 25 € sur la table. Le spot est vraiment magnifique, la rivière est très large et sur la rive droite en aval de magnifiques falaises de schiste ; je sors donc l’apn pour assurer quelques belles prises . 2,3 pêcheurs sont déjà dans l’eau pendant que d’autres s’équipent . Niveau matos ça a l’air sérieux . Je descend rive droite, observe quelques pêcheurs en action et décide de faire comme eux en séche bien sûr . je fais détaler 1 ou 2 poissons sur la bordure mais ne vois pas grand chose , le soleil étant en face . Je remonte un peu et traverse sans trop de difficulté de l’eau jusqu’à la taille, les bottes étaient déjà pleines ! De l’autre côté , la visibilité est meilleure et sur les gravières ce sont des escadrilles d’ombres qui stationnent accompagnés de quelques belles zébrées . Et que font’ils donc ? Ils vont et viennent de droite à gauche sans montrer le museau en surface , ils nymphent ! Je reste jouer avec mon cul-de-canard sur la bordure ou je pêche à vue dans 10 cm d’eau , 2 ombrets de 10 cm acceptent de jouer avec moi . Au dessus de moi, c’est plus sérieux et un bel ombre est mis au sec . L’heureux pêcheur m’explique qu’il fait ces débuts en nav et qu’il a pris une joli truite 40+ ce matin . Je le regarde faire ainsi que son collègue débutant . Il faut donc beaucoup de concentration et des yeux percants pour suivre la nymphe et détectée la prise par le poisson . Il insiste un quart d’heure mais sans succès . je m’y essaye mais j’ai l’impression que j’ai l’impression que je vais en accrocher un par le dos plutot que par la queue à draguer comme çà ! J’arrête ,c’est pas mon truc . Retour à la case départ où la Belgique est représentée en force par une dizaine de pro arborant leurs mouches comme un maréchal ces décorations ! C’est sur qu’avec mon look de pêcheur de grenouilles , ils doivent se demander ce que je fais là ! Avant le coup du soir, je bricole la bordure juste au dessus de la ferme et une truitelle me redonne un peu espoir . Pour le coup du soir , je monte 200 m en amont et m’installe au milieu de la rivière. Ca vole pas mal et c’est beau , on se prendrait pour Brad Pitt . Quelques Gobages sporadiques apparaissent , évidemment surtout sur la berge d’en face . J’allonge mes lancers et arrive à lécher la berge d’en face avec ma mouche de mai mais sans succés . Je varie et lance plein amont et ma mouche est prise à 5 m au dessus de moi . Je rate ,ayant laissé trop de soie trainée ! 3 pêcheurs sont installés 50 m en dessous de moi .Ils pêchent plein travers voire aval et prendront un poisson . A 21h , je suis frigorifié et je claque des dents car l’eau est encore froide, 11/12 degrés ;une douche chaude vite . Je suis évidemment un peu décu de ma journée mais ne la regrette pas vu la beauté de la rivière et des environs. Sans doute y retournerai je un jour, pourquoi pas en septembre , l’eau sera moins froide . Le lendemain matin, je monte sur Mouthier pêcher le secteur entre la réserve et le début des gorges . Au bout de la route, l’endroit est magnifique avec de grands arbres ombrageant une jolie prairie traversée par un petit ru aux eaux translucides descendant gentiment à la rivière . C’est une aire de pique-nique 4 étoiles . Je monte une petite araignée corps vert ailes vertes en 16 et j’attaque au pied du ruisseau . Il est 10h, le temps est superbe , il fait grand soleil et la rive où je me trouve est à l’ombre des arbres alors qu’en face on dirait les tropiques . Je décide de pêcher la bordure conscieusement , je raccourcis mes lancers , pas plus de 2,3 m de soie dehors, et contrôle mes posers . Je prospecte méthodiquement sur 2 m de large, un coup près de la berge, un coup au milieu et un coup sur l’extérieur avec des lancers horizontaux . Ma mouche se pose , navigue,s’arrête puis repart en longeant la berge , 50 cm de dérive et gloup ! Je ferre dans le timing et c’est au bout mais quoi ? Ca tire fort et je contrôle à la main ayant la soie dans les bottes . je lache un peu et ca s’enfonce sous une pierre à 3 m devant moi . Je maintiens la pression et réussis à la dégager avec un paquet d’algues sur la tête . Je la vois et contrôle son arrivée vers la rive malgré une dernière tentative de fuite . Ma première belle zébrée , comme elle est belle , musclée, racée, dorée . Si les chevesnes de la Marne voyaient çà ! Je sors le kodak de la poche et la mitraille puis remise à l’eau du beau bébé de 40 cm . Etonnamment , je ne suis pas énervé ni fébrile ,tout s’est passé ‘under control’ . En 1h30 sur 100 m de bordure , je prendrai 8 poissons dont 2 ombres tous entre 30 et 40 cm , le bonheur . Je croise un pêcheur qui me dit arrivé tout droit de la Réunion et armé d’un lancer avec cuiller pour se refaire la main . On discute un peu et quand je le reverrai en redescendant il a sa canne à mouche ! Je reviens le soir vers 19h00 et rencontre 2 palm de Vesoul bien sympa . L’un m’explique son oreille de lièvre et l’autre m’offre un gâteau . Je les laisse choisir leur secteur et ils descendent un peu plus bas à la limite de la réserve . Je redescends sur mon secteur mais les conditions ont changées et un vent froid sortant des gorges court sur la rivière et rabat mon bdl . Je laisse tomber et m’en retourne à Lods . Le lendemain matin , je pêche au dessus de Lods vers l’ancienne scierie et prendrait 2 petites zébrées à vue avec une fourmi . Je fais le coup du soirsur le plat du village de lods ou je croise 2 jeunes palm belges sympa qui m’invitent à choisir mon poste . La rive d’en face est matérialisé par le mur de pierres du bief d’une ancienne usine et les premiers gobages sont là . Toujours le syndrome de la rive d’en face . Je m’avance donc jusqu’au milieu de la rivière, outrepassant la règle qui interdit de marcher dans l’eau au delà des cuissardes . Mais ces gobages sont trop tentants et c’est mon dernier soir . Par chance, je trouve une grosse pierre sur laquelle je peux me percher . Je réussis de belles dérives le long du muret avec passages sous les branches inclus . De grosses mouches à corps rouges émergent en abondance ;j’ai pas ça en magasin . Finalement je ne prends que 2 truites moyennes dont une à points rouges . A 9h00, même topo, je sors de l’eau en jouant des castagnettes. Un palm est sur la berge . C’est un local et il me confirme qu’il y a bien des lâchers dans le secteur . On constate que le fond de la rivière sur ce plat n’est pas d’une salubrité exemplaire et il me parle de nitrates et du faible filtrage des roches schisteuses . Demain , je rentre et j’irai raconter tout ça à aux chevesnes de Nogent/Champigny qui sont toujours partant pour une petite sèche si on la présente gentiment ! Au revoir Miss Loue

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